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Grand meeting islamiste à Amiens samedi
L'Association des Musulmans de Picardie (AMP), membre de l'UOIF, branche française informelle des Frères musulmans, organise une « Rencontre des musulmans de Picardie et de Champagne Ardenne » le samedi 18 octobre au Mégacité d'Amiens, qui est le centre d'exposition et de congrès de la ville.
Voici la liste non exhaustive des conférenciers annoncés :
- Tariq Ramadan qu'on ne présente plus, admirateur de Yussuf Al-Qaradawi, juriste sunnite ouvertement favorable au meurtre des apostats, des homosexuels et complaisant avec les violeurs des occidentales "provocatrices" , comprendre en maillot de bain. Tariq Ramadan "éprouve un profond respect" pour l'homme affirma-t-il tranquillement à un journaliste.
- Ahmed Jaballah, directeur des études pour les écoles d'imams de l'UOIF, se prononçant pour des « sanctions judiciaires» contre les individus abjurant l'islam car « l'apostasie est totalement prohibée[1] » enseigne-t-il...soit implicitement la condamnation à mort pour les déserteurs de l'islamisme comme le prévoit la Tradition sunnite.
- Abdallah Ben Mansour, fondateur historique de l’UOIF, proche du parti En Nahda tunisien, branche des Frères musulmans dans ce pays.
- Hassan Iquioussen, connu pour avoir faire parlé de lui dans la presse, suite aux révélations des contenus de ses conférences où il encense le Hamas. Dans une de ses conférences intitulé « La Palestine, histoire d’une injustice », il dresse un portrait haineux et nauséabond des Juifs rapportait en octobre 2004 Le Figaro :
« (...) les juifs, «ingrats», «avares», des gens qui vivent «entre eux, dans des ghettos car ils ne veulent pas se mélanger aux autres qu'ils considèrent comme des esclaves». S'ensuit une litanie d'accusations, liées à des épisodes du Coran : les Juifs «ont toujours méprisé les êtres humains» et «n'ont aucun scrupule à tuer des prophètes». Le prédicateur raconte notamment comment une juive a tenté d'empoisonner le prophète pour vérifier s'il était vraiment l'envoyé de Dieu. Mahomet survécut et pourtant, «elle ne s'est pas convertie. Voyez l'entêtement». Les Juifs «ne respectent rien», poursuit-il. Ils sont «le top de la trahison et de la félonie». Depuis ce temps, «les Juifs ne cesseront de comploter contre l'islam et les musulmans». […] Seuls les vrais musulmans, les «martyrs», «moudjahidins» défendent, à l'entendre, les Palestiniens. Ces croyants ont créé le Hamas, qui signifie, selon Iquioussen, «ferveur, entrain, la pêche. Ces sont des gens qui vont jusqu'au bout. La branche armée travaille très bien. Elle fait du bon boulot».
Cité in Les juifs ne cessent de comploter contre l'islam, Cécilia Gabizon, Le Figaro, 28 octobre 2004.
Pour Iquioussen c’est très simple, «Israël est un État qui n'a pas lieu d'être.»
Ce qui n’aurait pas lieu d’être en France, c’est un tel rassemblement en Picardie.
Joachim Véliocas, octobre 2007.
[1] Tiré du texte de Jaballah “Nos religions et leurs interdits le cas de la religion musulmane“ où l’on trouve les extraits “La transgression de l'illicite entraîne pour son acteur, s'il n'a pas fait acte de repentir sincère, la colère divine mais aussi la sanction judiciaire” et “L'apostasie est totalement prohíbe”.
12/10/2008 | Lien permanent
Minarets: Sami Aldeeb VS Tariq Ramadan
Débat très interessant aujourd'hui entre Tariq Ramadan qu'on ne présente plus et Sami Aldeeb, universitaire palestinnien spécialiste du droit musulman, directeur du Centre de droit arabe et musulman. Sami Aldeeb est professeur invité dans de nombreuses universités européennes. Nos lecteurs savent qu'il a été signataire de la lettre ouverte aux autorités italiennes concernant la conquête de Rome évoquée au dernier congrès de l'UOIF.
Le journaliste de la RSR: Sami Aldeeb vous étiez favorable à cette initiative contre les minarets, aujourd'hui victoire pour vous ?
Sami Aldeeb: " non c'est victoire pour la paix confessionelle dans ce pays, les minarets ne sont pas du tout nécessaire pour la liberté de culte. La preuve, Al-Aqsa, la belle mosquée de Jérusalem, troisième lieu saint de l'islam n'a pas de minarets, et pourtant on y prie. Donc les minarets sont quelque chose de tout à fait superflu, provocateur, comme on l'a vu avec [le minaret de] Wangen, 70 recours, 4 ans de procédure, et en plus un drapeau des Loups Gris devant la mosquée, qui est quand même un mouvement terroriste turc, et la police n'arrive pas à enlever ce drapeau !"
Le journaliste: Sami Aldeeb, vous dîtes que c'est bon pour la paix confessionelle, ce n'est pas ce qu'on entend depuis deux heures là, c'est tout le contraire !
Sami Aldeeb: "Alors ils se trompent de language, je pense que les politiciens qui ont combattu cette initative doivent revoir leur raisonnement. Il est construit sur une erreur, une faute. Ils ont prétendu qu'interdire les minarets violait la liberté religieuse, ce n'est pas du tout le cas. Les musulmans pratiquent librement leur religion en Suisse, leurs lieux de culte n'ont jamais été attaqués. Ils ont plus de 160 lieux de culte !"
Le journaliste : "Binaire et dogmatique, voilà ce que dit Tariq Ramadan. Sami Aldeeb, la réciprocité on en a souvent parlé dans cette votation. Est-ce que les Chrétiens on du souci à se faire dans les pays musulmans ?
" Ecoutez, les Chrétiens portent la croix de l'islam depuis 16 siècles, ce n'est pas d'aujourd'hui. Je vous rappelle, depuis plus de 4 ans en Egypte il y a des attaques chaque semaine contre les lieux de culte, je vous rappelle que l'Arabie séoudite depuis 16 siècles interdit toute liberté religieuse sur son territoire, ils n'ont pas attendu cette initiative pour le faire. Je pense que ça doit plutôt les faire raisonner, eux veulent des droits, ils doivent également accorder des droits aux autres"
Le journaliste de RSR: L'imâm de Fribourg aurait tenu des propos anti-occidentaux, anti-chrétiens, cette initiative interdisant les minarets ne règle absolument rien concernant la formation des imâms
Sami-Aldeeb: " Ecoutez les minarets c'était une question, vous ne pouvez pas l'éluder. Ces questions sont liées et vous ne devez pas exclure les minarets. Je suis évidemment pour la formation des imâms, contrairement à l'UDC. Moi je dis qu'on ne peut pas laisser la communauté musulmane sans imâms. Ils ont le droit à la liberté religieuse, et le droit d'avoire des imâms mais des imâms qui connaissent les normes suisses, qui respectent les normes suisses, et qui ne viennent pas avec les normes de l'Arabie Séoudite ou de l'Egypte"
" toutes les questions sur l'islam doivent être posées aujourd'hui. Par exemple est-ce que quelqu'un a le droit de changer de religion en islam ? Est-ce qu'une femme musulmane a le droit d'épouser un non-musulman ou pas ? La burqa doit être interdite non pas au nom de la religion, mais au nom de la sécurité nationale !"
Le journaliste: Tariq Ramadan vous voyez l'opposition continue, peut-être une réaction à ce que vient de dire monsieur Sami-Aldeeb ? Il faut aller plus loin encore ?
Tariq Ramadan: "le problème que j'ai avec Sami Aldeeb c'est qu'il y a une confusion de tous les ordres et une importation de problèmes. etc.(...) Le gouvernement ne doit pas contrôler la formation des imâms(...) Monsieur Aldeeb au nom de l'état de droit veut entrer, pénétrer dans les références des différentes religions pour dire ce qui est vrai et ce qui est faux, il outre-passe le droit des sociétés laïques où l'état n'a pas à entrer dans les pratiques personnelles"
Selon Tariq Ramadan, condamner les peines canoniques islamiques condamnant à mort l'apostat, la femme adultère, le blasphémateur, l'homosexuel, n'est pas recevable dans les sociétés laïques car ces normes sont fixées par une religion, et que l'état n'a pas à s'en mêler ! Ebourrifant quand il s'agit de normes criminelles.
Comme si le totalitarisme islamique n'était pas une idéologie politique dont chaque société a le devoir impérieux de se protéger...
Joachim Véliocas.Observatoire de l'islamisation, 29.11.2009
29/11/2009 | Lien permanent
”Qatar: cet ami qui nous veut du mal”, le livre qui dérange UMP et PS (actualisé)
"Toute la gauche est passée au Qatar, toute la droite est passée au Qatar. Najat Vallaut-Belkacem pendant la campagne présidentielle (...) Le Qatar est le forum de la politique française (...) Doha a remplacé la Mamounia du Maroc (...) il y a un million de travailleurs qui ont le statut d'esclaves au Qatar" Jean-Marie Bourget - RFI
Marianne livre cette semaine les bonnes feuilles de l'enquête de deux journalistes chevronnés, Nicolas Beau (Libération, Le Monde, Canard enchaîné..) spécialiste du monde arabe et Jacques-Marie Bourget (L'Express, France-Inter). On ne saurait mettre sur le compte de fantasmes d'extrèmistes de droite leur analyse sans complaisance du Qatar, qui finance via son fond Qatar Charity les mosquées de l'UOIF, fédération réunissant 400 mosquées dans l'hexagone, dont la tendance est qualifiée d'"ultra-intégriste" par les auteurs.
L'intérêt du livre est de ne pas édulcorer la réalité: l'islam professé et diffusé par le Qatar est bien wahhabitte, anti-démocratique et djihado-compatible. Son cheikh VRP vedette Al-Qaradawi qui parraine par exemple la mosquée de Mulhouse, conférencier vedette des congrès de l'UOIF depuis 20 ans, n'a vu sa présence tolérée sur notre sol que par la lâcheté du gouvernement français. Sarkozy ne se résolu à l'empêcher de venir en mars 2012 que suite au "buzz" médiatique déclenché par l'Observatoire de l'islamisation ayant abouti à l'interdiction de séjour de six prédicateurs extrémistes invités, en pleine affaire Merah et à un mois des élections. A Matignon, on nous confia que Qaradawi était acceuilli pour des raisons économiques, qu'il enseignât de tuer pêle-mêle apostats, juifs et homosexuels n'était pas bloquant aux dires d'un collaborateur de Fillon...
On comprend mieux à la lecture du livre pourquoi Nicolas Sarkozy a fait entrer l'UOIF dans le Conseil Français du Culte Musulman, pourquoi il appuya l'ouverture d'un lycée UOIF à Décines contre l'avis du recteur d'académie Morvan, pourquoi les maires UMP favorisent matériellement l'UOIF, pourquoi nombre d'islamistes wahhabittes ont obtenu si facilement des visas pour venir prêcher chez nous...
Côté PS, les auteurs ne manquent pas de rappeler que Jean-Marc Ayrault laisse faire à Nantes:
"Les missionnaires de Doha ont déjà un pied dans le fief d'Ayrault. Toujours par le canal de Qatar Charity, un homme d'affaire qatari a aidé, début 2012, l'Association islamique de l'ouest de la France (AIEF), proche là encore de l'UOIF, à financer la construction de la mosquée As-Salam de Nantes; du bel ouvrage avec un minaret de 17 m de haut et un dôme qui change de couleur au gré de la lumière (...) Le 17 novembre 2012, le maire de la ville et successeur de Jean-Marc Ayrault participe à l'inauguration de ce temple qatari. Le président de l'Union des organisations islamiques de France, ahmed Jaballah, est bien sûr présent, ainsi que le consul du Qatar"
Les deux auteurs, de gauche, préservent cependant le Premier ministre en "oubliant" de préciser qu'en 2009, alors maire, il fit voter par son conseil municipal une subvention de 200.000 euros pour le volet culturel de la mosquée. Un scandale républicain qui suffirait à justifier son renvoi de Matignon...
Observatoire de l'islamisation- mai 2013
12/05/2013 | Lien permanent
Djihâd à tous les étals au Rassemblement des Musulmans 2014 de l'UOIF- Reportage.
Notre reportage au plus grand salon islamique d'Europe.
Observatoire de l'islamisation-
Le Bourget. Samedi 19 avril 2014.
Joachim Véliocas.
Le Rassemblement Annuel des Musulmans de France (RAMF) ouvre ses portes au parc des expositions du Bourget du 18 au 21 avril pour sa 31ème édition. L'évènement est organisé par l'Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), très proche des Frères Musulmans, dont les responsables internationaux sont tous venus lors des éditions précédentes. L'édition 2012 avait été médiatisée suite à l'interdiction de séjour de six conférenciers étrangers, connus pour enseigner les peines physiques légales (hûdud) de la Sharia, comme le meurtre des apostats ou des homosexuels, la conquête de l'Europe et la suprématie islamique.
A l'origine de la polémique en 2012, je suis revenu voir si le "ménage" avait été fait sur les marqueurs de radicalisme présents dans l'exposition, comme les livres appelant à "exterminer les polythéistes" et à " se doter de tous les armements militaires pour être en mesure d'assurer la suprématie d'Allah sur terre" (voir plus bas). Un responsable de l'UOIF muni d'un badge "organisation" que je tente d'alerter en multipliant les exemples de livres sulfureux trouvés, dont celui de Yussuf al Qaradawi qui enseigne de tuer les homosexuels, me lâche : "on ne censure pas ici". Dont acte. J'ai droit au sempiternel "il faut replacer ces peines dans leur contexte historique". La pirouette classique, sauf qu'il ne s'agit pas de livres d'histoire, mais de jurisprudence islamique sur laquelle se basent les croyants pour guider leurs actions.
Arrivé dans le hall principal des conférences à 10h45, je m'installe tranquillement. Un membre de l'organisation vient vers moi et me demande d'abord si je comprend l'arabe, car apparemment c'est la première langue officielle ici. Lui signifiant que non, il me dit "vous n'avez pas le droit de vous asseoir ici, c'est pour les femmes", alors que plusieurs couples mixtes sont déjà assis. Je ne cherche pas à comprendre et m'assois sur la droite. Le caméraman de l'organisation perché sur sur un échafaudage arbore un ballon jaune avec le nouveau signe de ralliement des Frères Musulmans, la main au pouce replié devenu le symbole international du soutien au président égyptien déchu Mohammed Morsi. Le Rabaa qui signifie quatre ou quatrième en arabe a été adopté car il symbolise le quatrième président de l'Egypte contemporaine, même si Morsi a été élu à la suite de fraudes électorales , et qu'il n'a respecté aucune de ses promesses, notamment en changeant la constitution afin d'islamiser totalement le droit. Qu'une des premières actions de Morsi fût de demander aux Etats-Unis la libération du cerveau des premiers attentats du World Trade Center (1993),le cheikh borgne Omar Abdel Rahman, doit certainement être l'illustration de sa modération islamique, et de sa "starification" au RAMF.
Le premier orateur est l'imâm de la mosquée Addawa' de Paris, Larbi Kechat. Il commence évidemment sa conférence en arabe, puis se met à parler français. Ennuyeux enfilage de perles. Je m'en vais.
Dans le hall des boutiques, les stands des principales librairies musulmanes de Paris se suivent et se ressemblent. Pour être déjà allé dans ces librairies rue Jean-Pierre Timbaud ou à Menilmontant, je sais très bien le type de littérature que je vais trouver. Le salafisme, qu'il soit "réformiste" comme celui des Frères Musulmans, ou traditionnel comme dans les royaumes et émirats de la Péninsule Arabe, a pris le leadership de l'islam mondial. Il est donc tout à fait naturel que les livres de ces deux mouvances très cousines, même si concurrentes, représentent les meilleures ventes et soient mis en avant sur les étals.
Il serait fastidieux d'énumérer et de citer tous ces ouvrages maintenant traduits en Français avec numéro ISBN, nous allons nous arrêter sur les incontournables présents dans toutes les librairies musulmanes du RAMF 2014.
1- La Voie du Musulman, Abû Bakr A-Jazâ'irî, éditions Maison d'Entour, 2006 et 2011 (présent sur les stands des librairies "Sana" ; "Maison ennour" ; "Essalam" et "IqraShop" du RAMF2014 ) :
Né en 1921 en Algérie, A-Jazâ'irî est connu pour avoir enseigné dans la prestigieuse université islamique de Médine Dar al-Hadith. Très actif dans la diffusion de l'islam dans le monde, il a participé à de nombreux congrès comme le congrès juridique de Riyad réunissant les "savants' musulmans qui font autorité. Nous précisons cela pour noter qu'il n'est pas un marginal de l'islam orthodoxe.
Voici le contenu de La Voie du Musulman dans son édition 2011 achetée au stand de Essalam (librairie rue Ménilmontant à Paris) :
Dans l'édition 2006 achetée au stand Sana (une librairie de la rue Jean-Pierre Timbaud à Paris) :
"Toute sorte de jihad tend à proscrire toute autre adoration que celle de Dieu, l'Unique" (…)
"Le mérite du jihad et de la mort en martyr pour la Cause de dieu est exprimée en termes nets dans les annonces véridiques divines et dans les hadith authentiques du Prophète (S.B sur lui) qui font du jihad l'oeuvre la plus méritoire et l'acte de dévotion le plus distingué"
Le djihad peut être certes défensif, mais aussi offensif :
"L'art de la guerre, non seulement en vue de repousser les éventuels assauts de leurs ennemis, mais aussi pour être en mesure d'assurer la suprématie de la parole de Dieu" page 628 de l'édition 2011.
Autre traduction du même passage dans l'édition 2006 aussi édité chez Ennour acheté sur le stand de Sana : "se doter de toutes sortes d'armements et de se perfectionner dans l'art militaire, non seulement défensif, mais aussi offensif (…)"
"L'extermination des polythéistes" , leur Europe ne prend assurément pas ses racines à Athènes et Rome :
Les Chrétiens peuvent être légalement discriminés (édition 2011) :
…voire tués si ils sont d'origine musulmane puis convertis au christianisme :
Autre livre trouvé sur le stand de la librairie "Islam Avenue" sied au 108 de la rue Jean-Pierre Timbaud :
"Le Wajiz ou Sommaire de la jurisprudence à la lumière de la sounna et du coran", de Abdeladhim Ibn Badaoui, éditions International Islamic Pulishing House, 2011.
"Partez à la conquête pour la cause d'Allah ! Combattez ceux qui nient Allah (…) s'ils refusent de se convertir et refusent de payer le tribut, déclare leur la guerre"
Autre ouvrage largement achalandé sur les stands de IqraShop, Tabari, Sana :
"Boulough Al-Marâm" signifiant "La Réalisation du But". Son auteur, ibn Hajar Al-Asqualani (1372- 1448), connu sous la contraction de Ibn Hajar, est une sommité historique pour les musulmans étant donné la fonction qu'il occupait de son vivant : Qâdi Principal d'Egypte nommé par les derniers sultans Mamelouk , fonction qu'il présida 21 ans. Ses funérailles ont d'après les historiens de l'époque rassemblées cinquante mille personnes, dont le sultan et le calife de l'époque al-Mustakfi II .
L'ouvrage, une référence, est édité depuis 1999 en langue française par la maison d'édition Dar Ous Salam, basée en Arabie Saoudite qui a pour principaux centres de diffusion le Pakistan et le Royaume Uni
Manuel dont la version arabe-français comporte 600 pages, sa fonction est de classer en chapitres appelés "Livres" les Hadith formant la deuxième source de jurisprudence islamique après le Coran, correspondant aux propos de Mahomet rapportés par ses compagnons. Nous n'allons pas vous exposer les fastidieuses parties sur les purifications avant la prière, ou les indications sur le Hajj, le pèlerinage à la Mecque, mais nous pencher sur le droit pénal avec ses châtiments physiques et le gros chapitre sur le Djihad montrant qu'il est sans équivoque un devoir pour étendre l'islamisme dans le monde entier, et non une seule guerre défensive. Le champ lexical du "Livre du Jihad" est clair : "propagation" ; "attaque"; "faire triompher l'islam"; "conquête"; "expédition". Les femmes issues du butin de guerre peuvent être violées, même si elles sont mariées, et être licitement réduites en esclavage. Mahomet y est décrit installant des catapultes pour prendre d'assaut la ville de Tâ'if, Ibn Hajar expliquant que femmes et enfants peuvent être légalement tués dans ce type de "conquête" provoquant des victimes collatérales inévitables…
Page 467 Ibn Hajar explique : "