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13/05/2008

Turquie: Fillon et Jouyet empêtrés dans les contradictions du Président

 

  Yves Daoudal relève dans son blog  la schizophrénie du gouvernement Sarkozy sur la question turque :

 

   Les propos de François Fillon sur la Turquie et l’Union européenne, lors de sa visite à Chypre, sont un vrai modèle d’embrouille à la Sarkozy. En quelques phrases, il passe du refus de l’adhésion de la Turquie à l’acceptation de cette adhésion.

  D’abord le coup de gueule bien senti contre la Turquie qui occupe la partie nord de Chypre : « Nous ne pouvons imaginer qu’un pays puisse vouloir adhérer à l’Union européenne alors même que son armée occupe le territoire d’un autre pays de l’Union européenne. »

Puis l’opposition de principe : « L’adhésion de la Turquie à l’Europe n’est pas la bonne solution. »       

Immédiatement suivie de sa négation : « Il existe encore aujourd’hui beaucoup trop d’obstacles à cette adhésion. Un partenariat privilégié entre l'Union européenne et ce grand pays qu'est la Turquie est une étape nécessaire. »

                           

   Il y a « encore aujourd’hui » trop d’obstacles. Si la Turquie les supprime, elle pourra adhérer. Mais surtout on relèvera la nouveauté introduite par François Fillon : le « partenariat privilégié » n’est plus l’alternative à l’adhésion, comme voulait le faire croire Nicolas Sarkozy : c’est une « étape » sur le chemin qui mène nécessairement à l’adhésion... 

Une preuve?  Nicolas Sarkozy se garde bien de le crier sur les toits, la présidence française de l’Union Européenne ira de pair avec l’ouverture de nouveaux chapitres relatifs à l’adhésion turque.

 Jean-Pierre Jouyet, le Secrétaire d'Etat aux affaires européennes (socialiste et ouvertement pro-adhésion) vient de le confirmer au quotidien  turc Sabah daté du 6 mai 2008, extrait :

Q : Une fois que la France sera Présidente de l’Union Européenne, à partir du 1er juillet prochain, sera-t-on en droit d’attendre une position plus neutre sur le dossier turc ?

R : La Présidence française de l’Union Européenne sera, comme il se doit pour toute Présidence, objective et fédératrice. Nous souhaitons également pouvoir être en mesure d’ouvrir un ou plusieurs nouveaux chapitres de négociation au second semestre. Cela suppose que la Turquie poursuive résolument et rapidement ses efforts pour satisfaire les critères d’ouverture. (source)

   Or, le cadre juridique des négociations reste l’adhésion pleine et entière…aucune alternative n'est prévue par le Commissaire à l'élargissement Olli Rehn, qui a confié au député P-M Coûteaux que l'adhésion aura lieu dans 4 ans...voir le témoignage du député européen.

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   Dans les pays normaux, le peuple réclame la démission des dirigeants les trompant cyniquement et ouvertement. Voir cette vidéo accablante, censurée sur Dailymotion (proche du pouvoir) mais toujours disponible sur YouTube.

22:21 Publié dans 22- TURQUIE | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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