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04/06/2008

Le Medef prépare l'adhésion pleine et entière de la Turquie à l'UE

                     
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(photo: campagne étatique de promotion pour l'adhésion à l'UE, Istanbul)

                                        

MEDEF-TÜSİAD – Déclaration Commune, 22 février 2007, Istanbul :

extrait :

 « En tant que partenaires actifs au sein de BusinessEurope, la TUSIAD et le MEDEF affirment leur volonté de coopération dans la perspective des négociations d’adhésion en cours entre la Turquie et l’Union européenne. Le MEDEF et la TUSIAD partagent une vision commune considérant l’Europe comme un acteur mondial. En vue du prochain Conseil européen, ils invitent l’Union européenne à faire preuve d’un meilleur leadership dans la mise en oeuvre de la Stratégie de Lisbonne ainsi que des réformes institutionnelles et à assurer sa capacité d’agir en tant que puissance politique et économique à l’échelle mondiale. La TUSIAD et le MEDEF croient que le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne implique une transformation profonde du pays via des réformes globales ».

 

Question  : alors que Nicolas Sarkozy parle depuis 3 ans d'un "partenariat privilégié", que l'adhésion est censée être soumise à référendum depuis 2005 par une décision de Jacques Chirac, pourquoi le MEDEF parle-t-il de l'adhésion comme un processus accompli ?

 

Réponse: car son partenaire l'UMP lui parle en un français clair,  le peuple lui a droit à un autre language : le double, celui qui endort et méprise.

 

   Rappellons que l'adhésion signifie une liberté totale de circulation pour les personnes...comme s'il n'y avait pas assez de colons turcs en France.

 

   Pour les grandes  entreprises, c’est « tout bénef ». Elles profiterons de la libre circulations des capitaux, des biens et des personnes (les turcs ne sont pas chers), ainsi que de l’augmentation du pouvoir d’achat des turcs, dopé par  l’avalanche des fonds structurels européens réorientés vers le développement des infrastructures turques ( autoroutes, moyens de communications, mises aux normes…). Pour les contribuables européens ainsi que les régions européennes « plus  favorisées », c’est la prise en charge complète du financement de l’intégration de la Turquie pour les uns, et la fin des fonds structurels pour les autres. Pourtant, nombreuses sont les régions françaises ayant des cantons à désenclaver. Les contribuables de l 'Aveyron pourront toujours attendre une prolongation ferroviaire ou la restauration d'une route, mais ils financeront le traitement des eaux usées de l'Anatolie...

                                 

    Le spécialiste de l’Europe Pierre Hillard, renseigne dans son ouvrage « La décomposition des nations européennes » ( FX de Guibert) sur les sommes astronomiques nécessaires :                                   

« Dans une expertise réalisée par le Osteuropa-Institut de Munich et remise au ministère des finances allemand, rapportée par Die Welt, l’intégration de la Turquie s’élèverait à 14 milliards d’euros par an. Mais un Think tank situé à Bruxelles et travaillant en liaison avec la Commission européenne ( mais aussi avec Bull, Volvo, Visa, la fondation Bertelsmann, la Fondation Konrad Adenauer, etc.)- Friends of Europe- a évalué la  facture à 15 milliards d’euros par an. Dans les trois années qui suivraient  l’entrée de la Turquie dans l’UE, Bruxelles devrait dépenser 45,13 milliards d’euros, somme supérieure aux 40,8 milliards d’euros engagés pour l’intégration des dix nouveaux membres depuis le 1er mai 2004 » page 167.

23:31 Publié dans 04 - COLLABORATION | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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