19/08/2009
Marseille, c'était la France.
Petit tour au marché des Capucins qui fut, naguère, un vrai marché provençal avec ses spécialités régionales, ses buveurs de pastaga, son folklore marseillais et, par-dessus tout ça, l’assent qui vous emporte. Aujourd’hui, cela tient du bazar oriental et du souk maghrébin. Le patron de L’Univers alimentaire, Ridha, est fin prêt pour le ramadan :
— J’ai rentré les indispensables du ramadan, les ingrédients du ftour, le repas de rupture du jeûne : dattes algériennes, pâtes d’abricots de Syrie, olives tunisiennes, halva marocain, loukoums turcs.
Même mobilisation à la boucherie halal « Galia » et chez « Drogy », grand bazar qui trône sur La Canebière, comme dans toutes les boutiques adjacentes à l’avenue qu’on appelait jadis « les Champs-Elysées marseillais »…
Le même Vincent Geisser, cité plus haut, ne cache pas son enthousiasme :
—Cette extrême [tu l’as dit, bouffi…] visibilité de l’islam a pu déboucher sur les représentations stigmatisantes dans les années 1980. Certains hommes politiques parlaient de la casbah de Marseille. Ce discours a aujourd’hui complètement disparu.
Il a peut-être complètement disparu chez les hommes politiques (qui semblent avoir eux aussi complètement disparu), mais il n’est que de parler, sur le Vieux Port, avec les « desouche », sortes d’Astérix dans un village gaulois encerclé et quasiment envahi, pour entendre une autre chanson. Mais peut-être aurait-il fallu se réveiller plus tôt…
« La culture musulmane et ses rites en passe de faire partie de la carte postale marseillaise ? demande passivement Le Journal du Dimanche. Signe des temps, le 26 juillet, le New York Times se fendait d’un long reportage tourisme sur la cité phocéenne : “Marseille se balance au rythme du Maghreb”. »
Oui, signe des temps comme le dit le JDD…
ALAIN SANDERS
17:29 Publié dans 13- ISLAMISATION | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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