23/11/2009
Axel Poniatowski, tête de liste UMP dans le Val d'Oise, devrait citer son père...
Une dépêche AFP de ce jour nous apprend la nouvelle :
" Le député UMP Axel Poniatowski conduira pour les régionales la liste de la majorité présidentielle dans le Val d'Oise, où Rama Yade avait été initialement pressentie, a-t-on appris auprès de plusieurs sources à l'UMP. L'annonce dans la matinée de la candidature de Rama Yade en numéro deux dans les Hauts-de-Seine derrière André Santini (Nouveau Centre) a changé la donne.
M. Poniatowski, président de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale, a donc été désigné lundi soir, pour conduire la liste du Val d'Oise à sa place, a-t-on précisé de mêmes sources. La décision concernant la tête de liste de Seine-Saint-Denis, la seule encore en suspens, a été reportée. Elle pourrait échoir à une "personnalité emblématique du département et issue de la société civile", selon une source proche de valérie Pécresse." suite de la dépêche.
Axel Poniatowski est le fils de Michel Poniatowski (+ 2002) ministre de l'Intérieur de 1974 à 1977. Grand centriste devant l'éternel Giscard d'Estaing, il fut un des fondateurs de l' UDF, parti recrutant à l'époque largement chez les anti-gaullistes de droite, soit les nationalistes n'ayant pas la livraison des Harkis à leurs bourreaux à se reprocher. "Ponia" disparu en janvier 2002, était un homme de conviction, et n'avait jamais caché son soutien à l'OAS. Axel, député-maire de l'Isle-Adam, est membre de l'UMP et préside actuellement la Commission des Affaires étrangères.
Cette nomination risque d'être explosive pour deux raisons :
- Axel Poniatowski est un défenseur acharné du maintien des troupes françaises en Afganistan, sous commandement de l'Otan (voir vidéos). Compte tenu de la forte population musulmane dans le Val d'Oise, les militants UMP vont évoluer en terrain miné.
- Les positions tranchées de Michel Poniatowski sur l'invasion du territoire français, quand la parole était encore libre en France, risquent de remonter à la surface :
« Dans 15 ans, plus de la moitié de la population des Bouches-du-Rhône sera musulmane. Nous laissons s'organiser sous nos yeux des petites Palestine à domicile. » (Cité par la Vie Ouvrière, 20/26.01.86)
En 1991, la sagesse croissant avec l'âge, il écrivit dans un livre :
« Si nous désirons voir les choses dégénérer ainsi, il suffit de leur laisser suivre leur cours. Le campement africain toujours plus grand, plus vaste, plus illégal, grignotera d'abord, puis rongera, avant de faire disparaître tout entier le cher vieux pays, dont la défaite sera annoncée du haut des minarets de nos nombreuses mosquées. Nos temps sont assez graves pour ne pas faire appel à de médiocres facilités politiciennes.[…]Il faut ainsi que ce cher vieux pays restitue à l'état sa place normale. Les libéraux n'ont affaibli, les socialistes l'ont détruit.[…] La France à l'abandon est en décomposition à travers le monde. Sa recomposition est dans un retour énergique à l'unité et à la cohérence, et de la Nation et de l'Etat. »
Que survive la France , Editions du Rocher, Monaco/Paris, 1991.
En septembre 1983, il approuva la fusion de la liste RPR/UDF avec la liste Front national lors de l'élection municipale partielle de Dreux : « Le danger fasciste en France ne vient pas de la Droite, il vient de la Gauche, dont c'est la vocation d'esprit et de méthode. Il faut donc voter contre les fascistes de Gauche. » Il faut croire que les déclarations de Jean-Pierre Stirbois à l'époque plurent au ministre.
Sénateur du Val-d'Oise de 1989 à 1995, Michel Poniatowski continua ensuite à approuver la conclusion d'ententes électorales avec le Front national, en prenant l'exemple de l'alliance entre socialistes et communistes.
L'ancien ministre de l'Intérieur était d'abord un patriote irréprochable, et savait que la paix, ça se gagne, parfois au risque de sa vie: adolescent, il s’engagea dès les années 40 dans les chantiers de jeunesse de Villard-de-Lans, la Révolution nationale ayant à l'époque souci de produire une jeunesse saine, péparant la reconquête. A 21 ans, en 1944, il est parachuté dans le maquis de la Drôme et participe à de nombreuses opérations dont la libération de Montélimar, Valence, Grenoble. Blessé au bras à l’approche des Vosges, il effectue une brève convalescence dans la maison familiale du Rouret dans le Midi et repart au front. suite de la biographie.
Une Autre Jeunesse que les "Jeunes pop" de l'UMP semble avoir repris le flambeau.
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