17/10/2010
"Des hommes et des Dieux", film angéliste ?
La nécessaire recherche de paix avec les musulmans ne doit pas déboucher sur l' esquive des sujets qui fachent et "l'islamiquement correct"...Lu dans le Figaro Magazine de cette fin de semaine :
"Tous les commentateurs saluent dans Des hommes et des dieux un hymne à l'amitié entre chrétiens et musulmans. Cette amitié, qui ne la souhaiterait? Mais, au sortir du film - qu'il a admiré -, Rémi Brague, qui enseigne notamment la philosophie arabe médiévale à l'université Paris-I, tempère quelque peu le consensus en vigueur: «Le père de Chergé cite un verset pacifique du Coran. Mais les versets de ce type ont été abrogés par des versets ultérieurs, à visée belliciste, qui peuvent être utilisés pour justifier ce qui s'est passé à Tibhirine.» Qu'en conclure ? «Aucune règle générale, précise le philosophe, d'autant que très peu de musulmans lisent le Coran dans sa totalité, pas plus que les chrétiens ne connaissent leurs textes sacrés. Simplement qu'il ne faut pas confondre le dialogue entre chrétiens et musulmans, nécessaire comme entre tous les hommes de bonne volonté, et le dialogue entre le christianisme et l'islam, qui se heurte à des difficultés conceptuelles considérables.»
Commentaire de l'Observatoire :
Les versets du Coran datant de la première époque Mecquoise et Médinoise (610-631), sont emprunts d'une relative modération envers les membres des autres religions. Cela traduit les exigeances de cohabitation tranquille dans des cités encore minoritairement musulmanes. Après la prise de la Mecque (631), Mahomet devient un chef ayant des comptes à régler avec les Quraychites et les tribus Juives et Chrétiennes, les versets seront donc plus violents.
Les savants de l'islam ont résolu les problèmes de contradictions en faisant trancher les derniers versets révélés sur ceux couvrant les périodes antérieures. Dans le Coran même, Allah valide la prééminence du dernier verset révélé :
" Que nous abrogions ou effacions un verset, nous en apportons un pareil ou un meilleur" Sourate 2, verset 106.
La théorie de l'abrogeant (nâsikh) et de l'abrogé (mansûkh), telle que l'analyse l'orientaliste Hubert Grimme (1864-1942), s'est établie "lorsque Mohammed, explique-t-il, fut devenu le maître absolu de Médine...sa volontée du moment acquit dans l'instant force de loi, et l'on accepta tacitement que face à quelque chose de nouveau [dans la révélation] quelque chose de plus ancien n'eût plus de valeur...Mais lorsqu'après sa mort, d'autres générations s'occupèrent philosophiquement des problèmes que le Prophète leur avait laissés, le tableau de la vérité musulmane leur offrait tant de contradictions que l'on eut recours à des moyens très osés pour les dissimuler, surtout à l'établissement de la théorie de l'abrogeant et de l'abrogé". Par exemple le verset dit "de l'épée"(IX,5) abroge 124 versets du Coran. L'ensemble de la sourate IX abroge l'armistice et tous les traités contractés. Le verset en question somme les musulmans d'aller à la guerre :
"Une fois passés les mois sacrés, tuez les incroyants où que vous les trouviez; Prenez-les, assiegez-les, dressez-leur des embuscades"
Autre illustration de la radicalisation du Coran par les abrogeant, le cas du verset 53 de la sourate 49abrogé par le verset 48 de la sourate 4.
Voici le verset 53 S39 (l'abrogé): "Dis : vous mes esclaves qui avez été excessifs à vos dépens, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu, car Dieu pardonne tous les péchés. Oui il est celui qui pardonne, le miséricordieux"
Et voici le verset 48 S4 (l'abrogeant): "Dieu ne pardonne pas qu'on lui ajoute d'autres Dieux. Les autres péchés, Dieu les pardonne à qui il veut, mais ajouter des Dieux est un péché sans bornes"
En complément, lire notre synthèse sur les combats menés ou délégués par Mahomet, faisant ressortir un bellicisme clairement offensif et gratuit.
Observatoire de l'islamisation, octobre 2010.
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