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03/01/2011

Dalil Boubaker amalgamerait-il islam et violence ?


Dalil Boubaker n'a aucune légitimité islamique (ini cheikh, ni ouléma, ni cadi) dans son confortable poste de fonctionnaire algérien "à la limite de la diplomatie" comme il dit, et n'a aucune prise sur l'opinion musulmane en France. Très critiquée, la Grande Mosquée de Paris qu'il dirige n'est pas à moitié vide pour rien le vendredi. Devant l'avalanche de faits quotidien rappelant que l'islam radical progresse partout dans le monde, il ne peut que constater l'évidence :

"L’islam est plus qu’une simple religion, c’est un fait politique majeur de notre temps. C’est un phénomène socio-politique, c'est une idéologie de lutte, c'est une idéologie d'agression (...) ce sont des phénomènes populaires, la dérive est générale, mondiale, touche les populations musulmanes" (Dalil Boubaker- RMC-3 janvier 2011)

Imaginons le tollé qu'auraient suscité de tels propos dans la bouche de Marine le Pen !

Remarque sur son intervention :

- Il affirme que les écoles juridiques du Maghreb (Malékisme, Chaféisme) ne condamnent pas à mort ceux qui quittent l'islam : c'est un mensonge grossier.

- Incohérent, il affirme également que le terrorisme n'a rien à voir avec l'islam

- Boubaker n'ose citer aucun nom d'islamistes lorsqu'il dénonce des individus conseillant des autorités européennes : il a peur de se couper encore plus de l'opinion musulmane solidaire de Tariq Ramadan par exemple.

 - Incohérent, il a soutenu avoir des "convergences fortes" avec l'UOIF (inspirée par les Frères musulmans) le 26 mars 2005 au congrès du mouvement islamiste, et avait plaidé dans les colonnes du JDD en février 2003 pour que les imâms en France soient formés par l'Université islamique d'Al-Azhar "qui offre le meilleur niveau" disait-il, alors qu'elle enseigne le djihad offensif envers les Chrétiens, pour une analyse développée cliquer ici :


(l'extrait suivant est issu du livre L'islamisation de la France paru en 2006 aux éditions Godefroy de Bouillon, les notes de bas de pages ont été remplacées par #, échec lors du copier/collé ) :

 

Dalil Boubakeur : une modération contestable.


Le partenariat avec Al-Azhar

« La mosquée égyptienne Al-Azhar va former des imams français » titrait le journal Le Monde le 2 octobre 2005. Philippe Douste-Blazy, lors de sa visite en Egypte du jeudi 29 septembre fut accompagné du recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, afin d’y rencontrer le cheikh Mohammed Tantaoui qui, on l’a vu, perçoit l’Arabie Saoudite comme un modèle en matière de droits de l’homme. Le grand quotidien rapportait alors que « selon un conseiller de l'imam, Ali Al-Samman, l'objet de cette rencontre à huis clos, dont il n'a été donné aucun compte rendu officiel, était la mise en place d'un "projet de coopération" entre leurs deux institutions, ayant pour cadre la lutte contre l'islamisme radical. "Il s'agit d'organiser la formation d'imams français à Al-Azhar et d'envoyer des imams égyptiens d'Al-Azhar enseigner dans les écoles Coraniques françaises," affirme M. Al-Samman. "Il faut voir les choses en face : la France est en proie à un foisonnement d'imams venus d'on ne sait où, prêchant un islam fanatique, tel que le wahhabisme »
Al-Azhar, pépinière d’imams modérés, recours à l’islam radical? On aimerait le croire. Le cas d’ Abdel-Samie Mahmoud Ibrahin Moussa, arrivé en février 2003 en tant qu’imam de la grande mosquée de Rome et mandaté par Al Azhar, est éclairant. La deuxième ville de l’Occident conquise après Constantinople sera Rome d’après les dires Mahomet rapportés par un hadith. La ville représente donc un enjeu de taille pour l’islam et Al-Azhar ne pouvait que placer un des ses représentants des plus autorisé et qualifié pour accomplir une telle mission prophétique. Son radicalisme créa un tollé en Italie et il fut rapidement exclu du pays. Extraits d’une de ses prêches dont les propos  font frémir : « Allah fait triompher les combattants musulmans de Palestine, de Tchétchénie, du monde entier » ; «  Allah détruit les maisons des ennemis de l’Islam » ; « Allah étouffe l’ennemi de l’Islam ».
Voici ce que rapporta le quotidien espagnol  ABC, qui traita le sujet à la différence des médias français :

« Le nouvel imam de Rome a emmené de l’Université islamique du Caire une culture anti-occidentale et anti-juive, chargée de préjudice et de répression envers les femmes, qui se concrétise chaque vendredi dans ses sermons, au nombre de 28 seulement pour l’instant, mais tous chargés de polémique. Comme nombre d’autres imams de mosquées européennes, moussa qualifie les attentats suicides en Israël d’ «actes légitimes » et d’ « opérations de martyr pour libérer la Palestine  […]Dans ses diatribes, il n’y a pas de clémence envers les femmes « la femme doit obéir au mari, sauf dans le cas où il l’oblige à commettre un pécher  […] Quant aux mariages mixtes, l’imam averti que dans ce cas il est illicite de se marier avec des femmes juives car leur « peuple combat les musulmans » # .

L’Italie connut en 2003 une recrudescence de scandales dus à des imams contrôlant quelques unes des plus grandes mosquées du pays. Les médias français, pour ménager une opinion publique méfiante à l’égard de l’islam, ont sciemment occulté les réalités de l’islam en Italie, en grande partie radicales : l’imam de la mosquée de Crémone, Mourad Trabelsi, fut arrêté pour association avec terrorisme islamique, l’imam de Florence fut entendu par la police pour les mêmes raisons. Amar Sahounana, Algérien, imam de la mosquée de la place Larga al Mercato à Naples considère que les musulmans ont l’autorisation divine pour lancer le jihâd contre les occidentaux au motif extravagant que   « L'Occident fait plus de victimes que les deux guerres mondiales réunies. Les nations musulmanes doivent donc réagir pour se défendre# ». Pour Abdellah Labdidi, imam de la mosquée Er Rahma de Fermo, les attentats du World Trade center furent perpétré par la CIA au motif que « les mudjahidin d'Al-Quaëda ne tuent ni les femmes, ni les enfants ». Said Mahdi Nasr, Égyptien, imam de Bologne lui félicite les musulmans mort en martyr pendant le ramadan. Ainsi, le discours consistant à voir en ce genre d’imams des exceptions extrémistes ne reflétant pas « la majorité de l’islam, pacifique, dont l’image est ternie par des radicaux marginaux », est de plus en plus difficile à faire croire.


Boubakeur : « Al-Azhar offre le meilleur niveau »

Dalil Boubakeur, président du CFCM et réputé modéré, a déclaré au journal Le Monde avoir besoin « d'imams de qualité, formés par des établissements de qualité. Al-Azhar offre le meilleur niveau d'enseignement et ce, depuis très longtemps »# . La qualité d’ Al-Azhar, c’est  d’être un centre décisionnel et de formation islamiste, comme le chapitre 4 l’a démontré (voir supra), les propos de Boubakeur sont donc très inquiétants. Boubakeur, dans un élan d’ « islamiquement correct », continua son vibrant éloge d’Al-Azhar, en fustigeant les « idées simplistes et horribles sur l’islam » que seuls des français ignares pourraient avoir, totalement infondées selon le Recteur :
« l'amalgame et l'ignorance qui engendrent -en France- des idées simplistes et horribles sur l'islam" et a rendu hommage à "l'islam de tolérance prôné par Al-Azhar, la Mecque de l'exégèse ».
Certes le Cheik Tantaoui fut celui qui autorisa la loi sur le voile en France à la suite d’une rencontre de Nicolas Sarkosy recherchant une caution islamique à une loi pouvant être source de graves tensions. Mais il ne faut pas oublier que le Cheik eut une position isolée au sein du Front des Oulémas, sorte de conseil législatif contrôlant Al-Azhar. Comme le dit  Moustapha Bakri, rédacteur en chef de l'hebdomadaire indépendant Al-Osboa au journal Le Monde :
« Tantaoui est perçu comme la bouche de Moubarak, qui a jadis réclamé la destitution du cheikh : pour s'en débarrasser, tous les oulémas réclament le droit d'élire eux-mêmes le grand imam d'Al-Azhar. Tantaoui est en minorité dans sa propre maison. » #

Al-Azhar et le jihâd

En 1968, eut lieu dans l’université un symposium devant clarifier la notion de jihâd. Le colloque qui fit plancher des dizaines de « savants », dont les principaux théologiens musulmans, accoucha d’une publication de mille pages#. Jamais un tel évènement ne s’était vu et ne se reproduisit ultérieurement, les théologiens firent le point de tous les textes des commentateurs et savants de l’islam sunnite. Il ressortit du colloque que le jihâd guerrier est toujours une obligation collective, les conclusions de cette véritable somme sont claires :

« Le jihâd ne se terminera jamais, il durera jusqu’au jour de la Résurrection, quand ses buts seront atteints, par le rejet de l’agression et la reddition de l’ennemi […]. Le jihâd a renforcé la religion et augmenté le nombre de fidèles d’Allah […]. Pour ceux qui sont loin, le djihâd est un devoir par procuration. Les différents moyens de soutenir et de consolider les combattants du jihâd, tels l’apport financier, l’usage de la langue et de la plume, le recours aux tactiques politiques, font partie du combat. Le jihad a été légitimé pour devenir un moyen de propagation de l’islam. ( ndlr : jihâd offensif). En conséquence, les non musulmans doivent venir à l’islam soit de leur plein gré, soit par la force. La guerre est la base des relations entre les musulmans et leurs adversaires, a moins qu’il y ait une raison valable pour faire la paix, par exemple l’adoption de l’islam par l’adversaire ou un traité de paix mutuel. Mais les musulmans sont libres de rompre leur pacte avec leurs ennemis s’ils suspectent ceux-ci de vouloir les trahir. »

Depuis la publication du document, aucune voix de l’université, cheikhs, oulémas ou professeurs ne l’ont jamais remis en cause. Et pour cause, le temple de l’orthodoxie islamique ne peut abroger des principes aussi fondamentaux, définis depuis des siècles par tous les grands juristes sunnites.

Sayyed Al-Qimni, écrivain progressiste, professeur de sociologie et de religion à l'université du Caire, dénonça  dans un article# de l'hebdomadaire Roz Al-Youssef certains manuels et textes de référence enseignés aux étudiants d’Al-Azhar. Parmi ceux-ci, on trouve un livre du théologien hanéfite ibn Mahmoud exposant que :
« la guerre contre les infidèles est une obligation pour tout homme valide, libre, intelligent et en bonne santé (…). Et quand les musulmans assiègent leurs ennemis dans une ville ou une forteresse, ils doivent les exhorter à se convertir à l'islam. S'ils se convertissent, [les musulmans] doivent cesser de les combattre, mais s'ils refusent de se convertir, ils doivent les exhorter à payer la jizya [impôt]. S'ils refusent de payer la jizya, les musulmans doivent demander l'aide d'Allah pour les combattre »#

Al-Qimni dénonce aussi l’ouvrage d’un diplômé d’Al-Azhar enseignant l’attitude discriminatoire à tenir envers les dhimmis :
« Il leur est interdit de construire de nouvelles églises ou de reconstruire celles qui sont détruites (…) Il leur est interdit de construire un monument dont la hauteur dépasse les constructions des musulmans (…) Il faut leur interdire d'élever la voix quand ils pleurent leurs défunts. Si un dhimmi  invite un musulman à un mariage, ce dernier doit refuser l'invitation, parce qu'il convient d'humilier le dhimmi.'» #



Des « convergences trop fortes » avec l’UOIF

Dalil Boubakeur, s’exprimant en février 2003 dans les colonnes du Journal du dimanche, se prononça au sujet des interrogations de la presse sur la nature fondamentaliste de l’UOIF. Pour le recteur de la mosquée de Paris, il n’y a pas lieu de s’en inquiéter :
« L’UOIF ne me parait ni subversif ni dangereux. »#

Entre temps, il créa le malaise en annonçant sa volonté de démissionner du CFCM, devant cohabiter avec l’UOIF qui, surprise, fut la grande gagnante des consultations d’avril 2003. Convaincu par Nicolas Sarkozy de ne pas torpiller ce qu’il considère comme une victoire politique, Boubakeur resta à la tête du CFCM. Le 26 mars 2005 au Bourget, il est  aux côtés du président de l’UOIF Lhaj Thami Brezen. Bien révolue l’époque où il menaçait de démissionner à cause du radicalisme de l’UOIF, il fait dorénavant cause commune :

« notre vieille amitié, c’est une amitié d’une décennie[…] nous voulons taire nos différences ou nos divergences de points de vue pour voir l’essentiel, l’essentiel. L’essentiel nous l’avons dit c’est la réussite de la communauté musulmane dans son insertion harmonieuse, sereine, dans la société française »

- Un journaliste pose la question : « mais il en reste des divergences ? »

- Boubakeur : « heu écoutez, des divergences non, nous avons été très francs, vous savez on a jamais caché nos divergences quand il y en a eut nous l’avons dit à un moment donné pour la constitution du CFCM, nous n’avons pas été tout à fait d’accord, et pendant le parcours de la consultation forcément il y a eut des moments mais là récemment avec la fondation nous avons vu que nos convergences sont vraiment trop fortes , sont vraiment importantes, donc nous allons inch’Allah aujourd’hui poser la pierre à partir de laquelle nous allons construire la confiance et le dialogue qui nous manquait vraiment […]  Nos différences de visions ne doivent pas nous diviser, car nos objectifs sont tous convergents, seules nos méthodes peuvent différer. »

Ainsi, à l’aune de ses déclarations on peut considérer que son attitude de cordon sanitaire envers l’UOIF qu’il prônait jusqu’en 2004 ne fut que pure stratégie téléguidée par Alger, afin de bénéficier du brevet de modération le propulsant à la tête du CFCM. De plus, l’islam pratiqué en Algérie étant de rite malékite, on aurait pu s’étonner d’un recteur partisan de l’islam réformiste libéral.
A l’issue de la publication de caricatures de Mahomet dans Charlie hebdo, Dalil Boubaker conjointement avec Fouad Alaoui de l’UOIF a annoncé le 23 mai 2006 vouloir  « porter plainte au pénal » contre les dessins assimilant Mahomet à un personnage violent. Les avocats des deux organisations musulmanes qu’ils représentent (Ouassini Mebarek pour l'UOIF, Chems-Eddine Hafiz, Christophe Bigot et Francis Szpiner pour la GMP), ont choisi une plainte pour « injures publiques » et « diffamation ». La collaboration entre la GMP et l’UOIF est dorénavent concrète.

En ce qui concerne la loi sur le voile, Boubakeur est pour le communautarisme permettant aux filles mineures de subir le voile dans des écoles islamiques :

« Nous allons trouver des solutions, trouver des solutions dans le cadres des écoles privées musulmanes »


L’Algérie : le vrai pays de Boubakeur

Lors du conseil d’administration du 28 mars 1998  de La société des habous et des lieux saints de l’islam, qui gère la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur demanda de « respecter la France qui a toujours fait beaucoup et qui est notre deuxième pays »
Cela veut dire que le premier pays est bien entendu l’Algérie. Etrange aveu du promoteur de l’ « islam à la française ». Comment veut-on que les français considèrent les immigrés originaires d’ Algérie comme des français à part entière si le plus autorisé d’entre eux se considère d’abord Algérien ? En tant que tel, le Recteur obéit au gouvernement Algérien et se doit de « venir au rapport » afin de flatter sa hiérarchie. Lors de l’année 1999, lors des tractations pour aboutir à ce qui deviendra le CFCM, Dalil Boubakeur dut rendre compte de leur contenu à Bouteflika, rapporte une note de la Direction centrale des renseignements généraux#. Aussi, un rapport à l’intention du ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant assure que « l’emprise des pouvoirs publics algériens sur la Société des habous est totale : certains des fidèles de la confrérie des Boubakeur ont pu négocier avec Alger la récupération de bien en Algérie ou tout simplement la possibilité de s’y rendre sans être inquiétés »#Alger subventionne largement l’association et met à disposition gratuitement des Imams algériens pour exercer la prédication et la propagation de l’islam en France ( Dawa).

Autre illustration de la nature foncièrement étrangère de la « Société des habous et des lieux saints de l’islam », Chems-eddine Hafiz, bras droit de Boubakeur et avocat patenté de l’ambassade d’Algérie déclare lors d’un « chat »# Internet :

« Le Conseil d'administration de l'association "Société des Habous et des Lieux Saints de l'Islam", propriétaire de la Mosquée de Paris, est composé de membres originaires d'Algérie, du Maroc, de Tunisie, d'Egypte et du Sénégal# »


Quand Boubakeur veut violer la loi de 1905

Dalil Boubakeur, devant l’inflation grandissante des musulmans en France faisant le hadj, c'est-à-dire le pèlerinage à la Mecque, demanda le 21 septembre 2005 à ce que la République française prenne en charge financièrement l’encadrement sur place des pèlerins. Déclarant à l’AFP que Chirac « avait promis il y a deux ou trois ans d'agir sur l'ambassade et le consulat de France en Arabie pour la constitution d'une mission française du pèlerinage qui suivrait le devenir de nos pèlerins en Arabie »,  il déclara : « Nous allons lui demander de budgéter cette mission ». On imagine l’indignation qu’aurait suivit une demande de l’épiscopat français de budgéter  l’accompagnement des pèlerins français à Saint-Jacques de Compostelle. L’Arabie Saoudite n’aurait donc pas les moyens de subvenir aux exigences sécuritaires de ses hôtes ? La fortune colossale de la famille royale serait pourtant plus appropriée que le budget à crédit de l’Etat français pour financer ce pèlerinage paien confisqué par l‘islam."

Teste issu des pages 164 à 169 du livre L'islamisation de la France

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