07/02/2011
Thailande: les séparatistes musulmans massacrent sans trêve depuis 2004
"Le mouvement séparatiste islamique sévit dans le sud du pays depuis plusieurs années, dans les régions frontalières avec la Malaisie. Ces dernières semaines, les attaques se sont intensifiées. Dans la province voisine de Yala, quatre membres d’une même famille ont été abattus par des insurgés islamistes. Ils étaient les derniers fidèles bouddhistes d’un village musulman. Dans cette même province, l’explosion d’une bombe a tué neuf villageois la semaine dernière. Une semaine auparavant, des rebelles avaient mené une attaque inhabituelle contre un camp de l’armée, tuant au moins quatre soldats.Les insurgés dénoncent la politique d’assimilation culturelle bouddhiste du gouvernement thaïlandais et exigent la création d’un Etat islamique indépendant." Euronews-3 février 2011
Une situation qui empire :
"Les musulmans sont majoritaires dans la population des provinces de Jala, Pattani, Narathiwat et Sougkhla ; à cause de cela, les rebelles souhaitent la sécession, puis rejoindre la Malaisie voisine. Cette région a été un sultanat indépendant jusqu’en 1902, lorsqu’elle fut annexée par la Thaïlande. En dépit d’attaques fréquentes, les escarmouches n’ont jamais dégénéré en conflit sectaire déclaré. On a souvent accusé les rebelles musulmans d’encourager la corruption, et de favoriser les syndicats locaux du crime organisé qui profitent du désordre général et de l’état de non-droit créé par cette situation.
Dans cette région de la Thaïlande, la violence a débuté le 4 janvier 2004, lorsqu’un groupe de militants musulmans ont pris d’assaut un dépôt de l’armée dans la province de Narathiwat. Depuis cette date jusqu’en janvier 2008, plus de 2800 personnes ont péri à la suite de ces violences et un plus grand nombre a été blessé. Une atmosphère de terreur s’est installée en particulier, parce que beaucoup de victimes sont des gens simples, qui ont été tuées en regagnant leurs demeures après le travail.
Dans leur combat contre l’Etat de Thaïlande, les rebelles musulmans se sont volontairement attaqués à de simples bouddhistes, les considérant comme représentants de la majorité thaïe. Le gouvernement a réagi en déployant 3000 soldats et policiers dans la région. La population civile locale s’est plainte de mauvais traitements contre elle, d’abus contre les personnes, accusées sans preuves, de collaboration avec les rebelles. En fait, l’état d’urgence permet aux autorités d’avoir le pouvoir d’emprisonner toute personne pour une période de 30 jours, renouvelable sans limite, si celle-ci est ne serait-ce qu’un peu, suspectée de collaboration avec les rebelles. Ce pouvoir d’urgence a souvent été employé par l’armée et la police, de telle sorte que des organisations comme Human Rights Watch les ont accusées de violations des droits de l’homme, y compris des exécutions sommaires ou la disparition de « suspects ».
En trois ans d’insurrection, 3198 attaques ont été enregistrées dans les provinces les plus au sud, à savoir Jala, Pattani et Narathiwat, dont 750 contre l’armée, 638 contre la police et 1810 contre les civils faisant plus de 3000 orphelins (voir Asia News du 9 mars 2007). Les enseignants et les moines bouddhistes sont devenus les cibles préférées des rebelles. Les attaques contre les moines bouddhistes sont à tel point systématiques qu’au début, les autorités les ont fait escorter par l’armée. Ceci cependant n’a pas fait cesser les attaques, mais en plus a fourni aux rebelles l’occasion de tuer des soldats. Lire la suite sur le site de AED
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