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29/10/2011

Aïd el-Kebir: « Il y a des lois, d'accord, mais nous, nous avons des coutumes »

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Lu dans Nord-Eclair du 28 novembre :

« seules les viandes issues d'abattoirs agréés offrent des garanties suffisantes en matière de sécurité sanitaire », rappellent les services de l'État qui espèrent, à travers cette expérimentation, lutter contre les abattages clandestins. Car une fois le mouton réservé sur place, il est ensuite abattu au sein d'un établissement reconnu, dans le respect du culte et par un sacrificateur assermenté, puis livré sur le marché aux bestiaux le jour de l'Aïd. Et ce pour la « modique » somme de 52 euros ou de 57, si la fête a lieu le dimanche, hors coût d'achat de la bête (ici, environ 180 euros).

« Ça gâche la fête »
Ce n'est pas tant le prix qui rebute Miloud, 69 ans, unique client à avoir fait le déplacement hier matin, mais le procédé qui, selon lui, « dénature la tradition ». « Il y a des lois, d'accord, mais nous, nous avons des coutumes », tempête l'Arrageois tout en avouant avoir tué, autrefois, plusieurs moutons en cachette chez lui. « En 1988, les forces de l'ordre m'en ont saisi un que je transportais dans ma voiture. Maintenant j'achète ma viande à la boucherie, assure-t-il. Mais c'est pas pareil, ça gâche la fête ! » Car le rituel, inscrit dans le Coran et commémorant le sacrifice du fils d'Abraham, consiste à égorger en famille un mouton, couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers la Mecque. Mohammed Messaoudi, responsable de la mosquée d'Arras, confesse que la situation est compliquée. « Nous respectons entièrement la loi, seulement, elle peut poser de vrais problèmes.lire la suite

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