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16/03/2012

Editorial du numéro de mars : "Lire attentivement les textes"

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Par Joachim Véliocas

De nombreuses visions et représentations de l’islam s’affrontent. Dans les médias, sur le terrain politique, chacun accuse l’autre d’un côté de caricaturer et « d'idéologiser »  (terme que m’attribue Gilles Képel dans son livre Quatre vingt-treize) ou d'« essentialiser » les musulmans. De l’autre côté, on accuse en retour les premiers  de pécher par naïveté et de  faire le jeu de l’islamisme. 

Les quolibets ne tardent jamais à fuser, et le contradicteur devient soit un « extrémiste », un « islamophobe »,  soit un « collabo » de l’islam. 

Mais l’islam dans tout ça ? Il faut être rigoureux.  Selon le professeur Yadh Ben Achour de l’Université de Tunis « La version intégriste représente une interprétation possible du texte fondateur lui-même ainsi que de son expression dans l'histoire. Ce point de vue serait même le plus proche de la vérité du texte ».

Pour Marie-Thérèse Urvoy, islamologue que nous avons interrogé ce mois-ci :

   "Il n’y a pas islam modéré et islam  violent il y a islam tout court d’ailleurs les musulmans eux-mêmes ne disent que ça! Ces nuances sont pour les occidentaux ! " 

Car en ce qui concerne l’islam sunnite, il n’y a pas de coran alternatif et de Sunna authentique (propos de Mahomet formant la tradition) à la carte. Ce tronc commun juridique est  l’islam dans son essence même.  Dès lors comment ne pas considérer les islamistes voulant appliquer une charia  issue de ces textes fondateurs comme étant les  fidèles les plus observant de l’islam? 

C’est pourquoi le travail scientifique de Marie-Thérèse Urvoy est très précieux. Dans son dernier livre, Essai de critique littéraire dans le nouveau monde arabo-islamique (Cerf, 2011) elle fait parler les textes qui font autorité en islam. Le soufisme y est mis à nu, Ibn Rushd (Averroès) est lui cerné par ses limites dans l'exercice de la rationalité, étant donné le balisage de sa pensée par le droit islamique. Enfin, Ibn Qayyim Al-Jawzzya, un juriste sunnite du XIVème siècle, cité en référence par l’imâm de Bordeaux Tareq Oubrou, y est confondu par ses écrits ignobles à l’encontre des dhimmis. Seule la vérité nous libèrera du climat médiatique délétère actuel.

Découvrir le sommaire et se procurer le numéro de mars de l'Observatoire de l'islamisation.

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