19/02/2014
Quand Pie XII demandait à de Gaulle de réagir contre les Goumiers ayant violé des milliers d'italiennes
La RAI accuse le général Alphonse Juin d'avoir couvert les crimes soldats Africains du corps expéditionnaire en Italie. "Comment les officiers français ont-ils pu laisser faire cela ?". Le tribunal de Nuremberg refusa de poursuivre les crimes sexuels se désole la chaine italienne...
Le 26 novembre 2004 des excuses officielles du président d'une association d'anciens combattants marocains, Ahmid Benrahhalate, ont été présentées au Monte Cassino. (minute 4:40 sec). Voir:
"Nous avons un devoir moral de présenter nos excuses aux italiens pour les crimes des troupes marocaines" Ahmid Benrahhalate, fils de Goumier.
"Marocchinate" (littéralement : femmes violées par des Marocains) est le terme employé pour parler des viols en masse réalisés par les Goumiers coloniaux contre un nombre considérable de personnes des deux sexes et de tous les âges après la bataille de Monte Cassino.
Les Goumiers étaient des troupes coloniales françaises irrégulières appartenant aux Goums marocains, ils formaient approximativement une division mais avec une organisation moins stricte et constituaient le CEF (Corps expéditionnaire français) avec quatre autres divisions : la Seconde Division Marocaine d'Infanterie, la Troisième Division Algérienne d'Infanterie, la Quatrième Division de Montagne Marocaine et la Première Division de la France Libre. Les Goums étaient sous les ordres du général français Augustin Guillaume.
Cette histoire débute en Sicile. C'est Mariangela Profeta Fiore, réfugiée à Montegrande (au sud de la route nationale Licata-Gela) qui rapporte des premiers kidnappings de jeunes femmes italiennes par des Marocains qui « les considéraient leur butin de guerre et les emmenaient en ricanant et en les traitant de tous les noms, comme des prostituées. » Le deuxième (lourd) épisode on le retrouve à Capizza,
entre Nicosia et Troina: ici les Nord-africains se donnèrent à plusieurs viols collectifs. Mais ce fut pendant l'avancée vers la Ligne Gustav avant, et ensuite vers la Toscane que les Marocains se déchaînèrent.
Ils violèrent par milliers des fillettes, des vieillardes, des femmes enceintes, sans oublier les hommes !
Ils agissaient en bandes : ceux d'entre eux qui tâchaient de s'y opposer étaient invariablement abattus. Pour les victimes il n'y avait aucun salut : certaines, après pareil traumatisme, se suicidèrent.
L'historien belge Pierre Moreau, pourtant est sur la même longueur d'onde que Minoli quand il affirme que: « Jamais ces tragiques évènements furent mentionnés par la littérature historique de la deuxième guerre mondiale.
Il y a, au contraire, des preuves que ces violences ne se limitèrent pas à la population des Arunci, pendant les cinquante heures " de prime" offertes par le général Juin à ses troupes, méritoires d'avoir réussi à percer le barrage ennemi au Mont Cassino.
En mai 1944, en cette partie du Latium dénommée Ciociaria, les libérateurs alliés déchaînèrent les troupes marocaines du général Juin, les Goumiers, sur la population locale : 3.500 fillettes, adolescentes et femmes entre 8 et 85 ans furent violées, 800 hommes sodomisés et tués. Parmi eux le père Alberto Terrilli (curé de Santa Maria di Esperia).
Selon un témoignage recueilli par le professeur Bruno D'Epiro, on raconte que le curé d'Esperia chercha en vain à sauver trois femmes des violences des soldats : il fut attaché, sodomisé toute la nuit et mourut des suites de ces violences.
Et dans le livre de Alberto Moravia « La Ciociara » on découvre le témoignage du capitaine d'artillerie Francesco Castelli qui nota scrupuleusement ce qui se passa à Esperia entre le 16 et le 18 mai 1944.
Si en 1950, l’Union des Femmes Italiennes, organisation communiste féminine, parle d'environ
12 000 victimes et tente d’obtenir des indemnités pour ces femmes, un rapport du sénat italien de 1996, parle de 2 000 femmes violées, de 700 hommes tués. Jamais le général Juin condamna ces violences commises par ses propres soldats. Ni d'ailleurs le fit le général Charles De Gaulle pendant sa pourtant longue vie politique !
Détails supplémentaires
Alberto Moravia et son livre "La Ciociara"
L'historien Pierre Moreau
Le journaliste Giovanni Minoli
Une stèle en souvenir des femmes victimes des "Marocchinates", nom donné aux Goumiers marocains violeurs a été édifiée à Campodimele.
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