13/09/2014
Première pierre pour la Grande mosquée de Beauvais (UOIF) sur un terrain cédé par la ville UMP
Ce dimanche 14 septembre la première pierre de la Grande mosquée de Beauvais a été posée par madame le maire Caroline Cayeux, sénateur de l'UMP. L'association "Espoir et fraternité" qui porte le projet est présente chaque année au congrès des islamistes radicaux de l'UOIF.
Rappel dans Le Parisien du 21 mai 2013 :
"Le projet très ancien avait pourtant pris une tournure décisive en juillet 2010, avec la vente du terrain de près de 2 000 m2, occupé par le chenil de la SPA alors promis au déménagement, par la ville à l'association Espoir et Fraternité. Dix-huit mois plus tard, le permis de construire était accordé. (…) En soutenant le projet de l'association Espoir et Fraternité, la municipalité conduite par Caroline Cayeux (UMP) entendait bien « permettre aux musulmans de Beauvais d'exercer dignement leur culte »
Le 31 janvier 2014 l’association Espoir et Fraternité invita un des membres fondateurs de l’UOIF, Abdallah Benmansour, tunisien membre du parti Ennahda, à donner une conférence. On ne sait ce que dit Abdallah Benmansour ce soir là, mais des photos de la soirée nous montrent les quelques livres qui étaient vendus sur une table. Un livre de Youssef al Qaradawi, sans surprise « Les règles éthiques de la transaction en islam » (éditions Bayane). Un autre livre vendu est très important, d’une part car son auteur est l’ancien chef des Frères Musulmans libanais, Fayçal Mawlawi (1941-2011), et d’autre part car son titre est Les fondements juridiques des relations entre musulmans et non musulmans (éditions Bayane, 2013).
Ce livre est très intéressant pour comprendre les règles du déclenchement du jihâd en islam. Rappelons que Fayçal Mawlawi est aussi un des fondateurs de l’UOIF, notamment de son école d’imâms l’IESH dans la Nièvre. Au début des années quatre-vingt, il vivait en France où il obtint un DEA en Sorbonne. Très proche de Youssef al Qaradawi, il fut un membre dirigeant du Conseil Européen de la Fatwa et de la Recherche, organe de production d’avis juridiques de l’UOIF.
Page 15, Mawlawi revient sur la doctrine classique de la diplomatie du prophète, inviter les nations étrangères à se convertir, ou les soumettre par la force :
« Après le traité d’Al-Houdaybiyyah, le Prophète commença à dépêcher des missives et des émissaires à l’extérieur de la péninsule. Toutes ces lettres qu’il écrivait, à Héraclius, à l’empereur perse, mais aussi au Mouquaquis d’Egypte, au Négus d’Anyssinie, à Al-Moundhir Ibn Sawa au Bahrein, de Yamamah (…), invitaient leurs destinataires à suivre la religion de Dieu et les informait qu’en cas de refus ils auraient à répondre de leurs actes mais aussi des actes de leurs sujets. Les guerres et batailles qui opposèrent les musulmans à leurs ennemis, qu’ils furent juifs ou polythéistes, n’avaient pour vocation que de protéger et consolider l’appel à l’Islam »
Dans son livre La diplomatie en islam (L’Harmattan, 2005), l’islamologue Abdelaziz Riziki Mohamed, doctorant à la Sorbonne, revient sur ces appels très codifiés à la conversion, page 141 :
« L’appel à l’islam est au cœur de la diplomatie musulmane. C’est pourquoi nombre de documents diplomatiques traitent de cette question. Le prophète avait écrit des lettres dans lesquelles l’idée principalement exprimée est : « Je te convie à embrasser l’islam » ; « La paix sur qui suit la vraie voie ! Or je t’appelle de tout l’appel de l’Islam. Soumets-toi donc et te seras sauf ».
Les appels à entrer dans l’Etat islamique transmis par des émissaires formulent la même alternative : la soumission à la Pax islamica ou la guerre.
Concernant les non musulmans de la péninsule arabique à l’époque du prophète, Fayçal Mawlawi précise page 35 :
« Quant à ceux qui n’étaient pas liés par un pacte quelconque aux musulmans, ou dont le pacte arrivait à échéance dans les quatre prochains mois ou n’était tout simplement pas limité dans le temps ; à ceux-là on accordait un répit de quatre mois à la fin desquels ils choisiraient entre embrasser l’Islam, poursuivre le combat, ou encore l’exil en dehors des frontières d’Arabie »
On comprend mieux l’épuration religieuse de la péninsule arabique achevée dès les premiers siècles de l’islam.
Mawlawi, dans ce même livre de chevet des fidèles de la mosquée de Beauvais, précise qu’il est tout à fait correct d’attaquer en premier les infidèles. Page 51, commentant le Coran :
« Le droit accordé aux musulmans, dans ces deux versets de l’épée et du combat, de lancer en premier les hostilités, n’abolit pas la permission de riposter en cas d’attaques ennemis ou simplement de patienter si les moyens pour lutter font défaut. Les versets de l’épée et du combat commandent aux musulmans de se battre. (…) Dans son livre Le jihad dans le Coran, le Dr Kamel Al-Daqs va dans le même sens et dit : « L’avis le plus juste est que les versets du jihad, révélés par étapes successives, ne sont pas abrogeables »
Quels sont ces fameux "versets de l’épée" auxquels il est fait référence ? Il s’agit des versets de la sourate 9 :
« Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salat et acquittent la Zakat, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » verset 5.
Qui sont ces fameux « associateurs » à attaquer ? Le verset 31 précise :
« Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors d'Allah, alors qu'on ne leur a commandé que d'adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui! Gloire à Lui! Il est au-dessus de ce qu'ils [Lui] associent. »
La trinité mal comprise fait dire aux musulmans que les Chrétiens « associent » des dieux.
Autres versets musclés :
« Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce que Dieu et Son messager ont interdit, et ceux des gens du Livre qui ne se donnent pas comme religion la religion de la vérité, jusqu'à ce qu'ils versent la taxe religieuse (capitation) en reconnaissance de la supériorité [des musulmans ndt] et qu'ils se fassent petits. » Sourate 9, verset 29
« Les Juifs disent : "Uzayr est fils d'Allah" et les Chrétiens disent : "Le Christ est fils d'Allah". Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu'Allah les anéantisse! Comment s'écartent-ils (de la vérité)? » Sourate 9, verset 30.
23:23 Publié dans 09 - MOSQUEES EN PROJET | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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