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19/03/2015

Emeutes de 2005 : Spécial Investigation (Canal+) colporte la rumeur de la grenade lacrymo tirée dans une mosquée.

Un reportage de Spécial Investigation revenant sur les émeutes du ramadan 2005 diffusé lundi 16 mars a jeté de l'huile sur le feu, notamment en prenant pour argent comptant la version de grenades lacrymogènes tirées dans une mosquée de Clichy-sous-Bois, de manière délibérée par les forces de l'ordre. 

 

L’enquête judiciaire sur ce qu'il se passa réellement ce soir là fut rapportée par le quotidien Le Monde à l'époque, quotidien peu suspect de complaisance avec la police :

 

«La mosquée Bilal de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) n'avait pas été directement visée par une grenade lacrymogène, comme l'indique une photo prise par le service local de police technique […] L'enquête, confiée à la sûreté départementale de Seine-Saint-Denis, a permis de préciser le déroulement des faits. Le 30 octobre, peu avant 22 heures, l'affrontement est violent entre les policiers et une cinquantaine d'émeutiers dans le quartier Anatole-France, à proximité du centre commercial, au pied duquel se trouve la mosquée.[…] Les deux officiers qui se trouvaient cette nuit du 30 octobre à la tête des unités mobiles ont déclaré qu'ils ne connaissaient pas l'existence à cet endroit d'un lieu de culte. De l'extérieur, le bâtiment ne présente guère de signes distinctifs, ressemblant plutôt à un entrepôt. En pleine nuit, lors d'affrontements violents, il est d'autant plus difficile de faire la différence. L'âpreté des combats a été notamment établi par l'exploitation du trafic radio. »

Ainsi le contexte de l’incident se déroule en pleine guérilla urbaine, ce qu’omet de préciser le reportage de Canal+. La grenade n’a pas explosée dans le lieu de culte :

 

« Les spécialistes du laboratoire central de la Préfecture de police ont pu établir qu'aucun impact dû à l'explosion n'était décelable à l'intérieur de la mosquée. En revanche, des traces de combustion ont été relevées devant la porte centrale de la mosquée Bilal, dont la plus proche se trouvait à 60 cm, comme en témoigne la photo. »

 

Même Abderrahmane Bouhout, président de l'association cultuelle des musulmans qui gère la mosquée, avoua aux policier être incapable de définir l’endroit où la grenade fut trouvée.

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