21/07/2008
Turquie : Bruxelles supplétive des islamistes
Reproduction partielle de l’article de Pascal Nari dans l’Action Française du 17 au 30 juillet 2008 « Incertitudes turques » :
« le plus dangereux pour le gouvernement et la stabilité politique du pays est sans doute la possibilité, voire la certitude nous disent certains amis turcs, de l’interdiction de l’AKP, le parti au pouvoir, et la mise « hors politique » de plus de soixante-dix personnalités, dont le Premier ministre Erdogan, voir le président Gul, que la Cour constitutionnelle pourrait décréter « pour atteinte avérée à la laïcité de l’Etat » inscrite dans la Constitution.
Le Gouvernement menacé
« Coup d’Etat judiciaire » en préparation, dit-on déjà dans les milieux européens à Bruxelles. Mais attitude totalement conforme à la constitution turque, avec quelques précédents. En quelques minutes, le gouvernement pourrait s’effondrer, le parti au pouvoir cesser d’être légal – ses dirigeants ont déjà entamé le processus de création d’une nouvelle formation, le Nouveau Parti, pour le remplacer –et des dizaines d’hommes politiques se verraient interdits d’exercer leur activité, privés d’une partie de leur droits civiques. Tels sont le droit et les traditions en Turquie. A la menace d’un coup d’Etat judiciaire brandie par Bruxelles, répond celle d’un « coup d’Etat contre la Constitution » évoquée par les partisans de la laïcité et les adversaires de l’islamisme.
Le vaste coup de filet antinationaliste lancé à Ankara, et l’arrestation de nombreux militaires en retraites de haut rang dans la capitale et plusieurs villes du pays, ont été considérés comme une riposte du pouvoir, un avertissement à l’opposition laïque. Une attitude jugée maladroite et révélatrice d’une grande nervosité selon de nombreux commentateurs. Ne fait-on pas ainsi de l’ancien commandant en chef de la gendarmerie, du président de la chambre de commerce d’Ankara, et de quelques autres personnes des héros d’une cause chère à une large partie de l’opinion, donc des personnalités emblématiques ?
Tout cela révèle un grand malaise. « La Turquie traverse des jours difficiles », vient de déclarer officiellement le commandant en chef de l’armée de terre turque »
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«Le modèle d’islam modéré préconisé pour la Turquie vise en fait à établir un Etat gouverné par la charia», affirma le procureur général de la Cour de cassation, Abdurrahman Yalçinkaya, en mars dernier.
Le 24 juin 2008, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) lança une sévère mise en garde aux institutions turques, concernant la procédure engagée contre l’AKP. En les incitant à « respecter la séparation des pouvoirs » et à travailler de concert à poursuivre la démocratisation. Stupides eurocrates préférant la séparation du pouvoir militaire laïc et du gouvernement, plutôt que la non séparation entre la charia et le gouvernement. Les européistes ont beau jeu de faire valoir le dogme démocratique portant le Hamas au pouvoir en Palestine, demain les Frères musulmans en Egypte et le PJD au Maroc, eux qui ne sont même pas capables de respecter les référendums des peuples français, hollandais et irlandais disant Non au TCE (maintenant Traité de Lisbonne).
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