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03/08/2008

Pertinence du dialogue interreligieux : Remi Brague et Jean-Pierre Péroncel-Hugoz répondent à La Nef

                                                                     

Le mensuel catholique La Nef  a posé à de nombreuses personnalités une série de questions sur les rapports entre l’Islam et l’Occident.

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   Rémi Brague est professeur de philosophie aux Universités de Paris I-Sorbonne et de Munich, spécialisé dans la pensée arabe médiévale, auteur notamment de Europe, la voie romaine et Du Dieu des chrétiens et d’un ou deux autres. 

 

 A la question  3) Peut-on cohabiter pacifiquement avec l’islam, peut-on et doit-on dialoguer avec lui ? voici un extrait de sa réponse :

 

« La grande difficulté du dialogue avec l’islam est que celui-ci se comprend dès l’origine comme un post-christianisme. Le Coran contient déjà une polémique contre les chrétiens, et le ‘Issâ (Jésus) dont il parle est un personnage purement virtuel, messager d’un Évangile (au singulier !) évidemment disparu, et qui aurait été une sorte de Coran. Ce ‘Issâ n’a guère plus que le nom en commun avec le Jésus dont parlent les quatre Évangiles. L’islam se croit destiné à rétablir la vérité que les chrétiens ont déformée, et donc à remplacer ce qui s’imagine être le christianisme et qui n’est en fait qu’une trahison du message de Jésus. Cette façon de voir, le colonel Khadafi l’a récemment développée à Paris, devant un auditoire médusé. Le plus inquiétant n’est d’ailleurs pas le culot du dictateur libyen. C’est la surprise du public, pourtant composé de gens « importants » et supposés cultivés, devant ce qui est en islam quasiment une évidence…
Le ronron bien comme il faut sur les trois monothéismes, les trois religions d’Abraham, les trois religions du Livre, etc. est bien sûr plus confortable. Mais parler ainsi, c’est se placer d’un point de vue chrétien que les Musulmans n’acceptent pas. Du coup, on n’aboutit guère qu’à des monologues parallèles. La première condition, si nous voulons vraiment discuter, est donc de savoir comment l’islam se comprend lui-même. »
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    On se souvient de l'intervention mémoriale de Rémi Brague reprenant les mensonges de Luc Ferry sur notre dette supposée envers la pensée d'Averroès (voir la vidéo)

                                                                               

news_photo1.jpg    Jean-Pierre Péroncel-Hugoz a répondu à la  même question.  Éditeur au Maroc depuis 1996, grand reporter au Monde de 1969 à 2004, Jean-Pierre Péroncel-Hugoz est auteur depuis 1983 d’une dizaine d’essais, du Radeau de Mahomet à Traversées de la France.
                                             

"Si nous survivons à l’islamisation de l’Europe, nous serons des citoyens de seconde zone, avec moins de droits politiques et personnels que les musulmans ; nous serons comme les Coptes d’Égypte ou les Chaldéens de Mésopotamie, à la merci du bon ou du mauvais vouloir des autorités et du peuple islamiques. Là-dessus, il n’y a aucun doute à avoir : jamais, nulle part, l’Islam dominant n’a traité les chrétiens locaux sur un pied d’égalité. Quant à dialoguer, il le faudra bien pour les côtés techniques ou matériels de la coexistence, mais sur le plan spirituel ça ne servira strictement à rien, comme le montre depuis un demi-siècle le moderne « dialogue islamo-chrétien », véritable dialogue de sourds, où les catholiques font des risettes pour se faire bien voir des mahométans, lesquels rient de nous sous le burnous et ont bien raison… Lire l'intégralité

 

16:01 Publié dans 25- REFLEXIONS, ANALYSES | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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