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21/09/2008

La Sorbonne va héberger un colloque dénonçant les travaux de Sylvain Gouguenheim

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  Sylvain Gouguenheim est un historien (ENS Lyon) ayant fait beaucoup parlé de lui ces derniers mois suite à l'avalanche de critiques -le plus souvent des attaques en règle à grand renforts de pétitions- qu'a suscité la sortie de son livre, Aristote au Mont Saint-Michel. Ce livre, ne niant pas la transmission de textes scientifiques ou philosophiques par le canal arabo-musulman au Moyen-Age (les arabes ont effectivement servi d'agents de liaison entre des traductions Syriaques de textes grecs avec le continent européen), souligne simplement le fait que les Européens avaient, bien avant la conquête arabe, eu un accès direct aux savoirs antiques (surtout de par le travail de traductions des moines reliés au canal Byzantin). 

  Remettre en cause la prédominance du canal arabe, qui amène des « intellectuels » comme Malek Chebel a affirmer que sans les arabes, les européens n'auraient pas appris le grec, ou encore que la Renaissance eut été impossible, est un crime de lèse islamophilie dans le très idéologisé et conformiste monde universitaire français. 

Voici donc la présentation de la « table ronde » organisé par des professeurs de Lille III et Paris I: 

 

Table ronde : Identité culturelle et complexité


Table ronde coorganisée par
l’UMR 8163 « Savoirs, Textes, Langage » de Lille 3
et l’EA 2482 « Groupe de Recherche Antiquité, Moyen Âge, Transmission Arabe » de Paris 1

samedi 4 octobre 2008, de 9 à 18 heures
salle Cavaillès de l’UFR de philosophie de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
17, rue de la Sorbonne, Paris Ve
Escalier C, 1er étage

La récente polémique suscitée par le livre de Sylvain Gouguenheim, Aristote au Mont-Saint-Michel. Les racines grecques de l’Europe chrétienne, amène les médiévistes à se poser un certain nombre de questions. L’une d’elles est centrale :
En quoi ce livre est un déni à la méthodologie historique et à la déontologie des historiens ? Elle sera traitée de différents points de vue : histoire de la philosophie, histoire des sciences, histoie de la médecine, histoire sociale (Maison de la Sagesse), codicologie (Jacques de Venise), analyse linguistique… Il s’ensuit deux autres questions, qui seront également abordées : Comment un éditeur prestigieux a pu faire paraître un pareil livre ? Pourquoi une presse de qualité a-t-elle pu lui réserver un accueil aussi élogieux ?

Il ne s’agit pas d’instruire le procès d’un auteur ni d’instaurer une police de l’intelligence ( ndlr: cette assertion de commodité est en totale contradiction avec le premier paragraphe) . Il s’agit de s’interroger sur les conditions de la production et de la diffusion du savoir. Les médiévistes sont aussi des citoyens et leurs recherches conduites grâce aux deniers publics doivent dépasser le monde clos des spécialistes pour se faire entendre dès lors qu’une controverse touche au millénaire médiéval de l’histoire européenne.

Cette table ronde vise par dessus tout à introduire plus de rationalité et de sérénité dans les débats actuels sur les rapports entre les cultures.



Intervenants : Hélène Bellosta (CNRS), Franco Cardini (Istitut Italiano di Scienze Umane, Florence), Sten Ebbesen (Institute for Greek and Latin, Copenhagen), Abdelali Elemrani-Jamal (CNRS), Marie-Geneviève Guesdon (BNF), Danielle Jacquart (EPHE), Jean Jolivet (EPHE), Max Lejbowicz (Paris 1), Irène Rosier-Catach (EPHE) ; des contacts sont en cours pour couvrir d’autres champs de la recherche.

Pour se faire sa propre idée, le mieux est encore de lire l'ouvrage incriminé: 

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