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03/12/2009

Un islamiste syrien référence de la Grande mosquée de Strasbourg : l'UMP doit s'expliquer

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A gauche: le cheikh Al-Bûti, à droite: Fabienne Keller posant la première pierre de la Grande Mosquée le 29.09.2004.

                                

 

                                            

 

 Alors que Fabienne Keller vient de soutenir le bien fondé du financement public de la Grande Mosquée de Strasbourg face à Marine le Pen sur La Chaîne Parlementaire (1.700.000 euros d'argent public dont 610.000 votés par la ville sous le mandat de Fabienne Keller) il est temps de dénoncer la collaboration de l'UMP avec l'islamisme radical :

 

 L’évènement majeur de l’année 2008 à la mosquée de Strasbourg fut l’accueil de Muhammad Said Ramadan al-Bûti, du 25 au 30 décembre 2008, pour une série de conférences ayant attiré de nombreux fidèles et imams venu boire les paroles de celui qui est considéré comme un grand savant par la direction de la mosquée « alsacienne ». L'objet de sa venue était en particulier de donner ses "recommandations et conseils aux imams et aumôniers" d'après le programme de ses conférences. Muhammad Said Ramadan al-Bûti, né en Turquie en 1929, diplômé de l’université islamique de Al-Azhar, fut doyen de la faculté de loi islamique de Damas. A l'heure actuelle, il est le directeur du département des Croyances et Religions (Al-`Aqâ'id wal-Adyân) à l'Université de Damas. Autant dire que ses prises de positions font autorité dans le monde sunnite. Ses avis juridiques (Fatawas), consultables en arabe ou en anglais sur son site Internet, sont lus avec une grande attention chez les musulmans ayant fait souche en Europe.

 

  Dans son livre Islamistes, apologistes et libres penseurs ( Presses universitaire de Bordeaux, 2006) Ghassan Finianos , professeur de pensée arabe à l’université de Bordeaux, présente de manière synthétique les principaux positionnements de Muhammad Said Ramadan al-Bûti à la page 71 :

« Comme chez les islamistes, l'islam, selon al-Bûti, est valable en tout temps et en tout lieu [1] ; il est facteur de force, car il est dogme (‘aqîda), éthique et code ( nizâm)[2] et non un phénomène social. Il est l’avenir de l’humanité[3], ce qui signifie qu’il n’est pas un legs (turât) [4] La sûrâ se substitue, chez lui, à la démocratie. Malgré son importance, il n’est pas, pour le gouvernant, une obligation stricte[5]. De plus, il ne concerne pas les masses populaires qui doivent obéir, sans jouir pourtant d’aucun rôle dans la vie politique[6]. Cela est contradictoire avec le libéralisme et le pluralisme politique[7]. Donc la souveraineté n’appartient qu’à Dieu, ou peut être à son représentant terrestre[8]. Al-Bûti justifie la violence en vue de la conquête du pouvoir et, par conséquent, de la propagation des valeurs de l’islam[9] »

  Le  recours au djihâd afin d’asseoir une théocratie méprisant la démocratie, voilà l’idéologie du savant accueilli en grande pompe à la mosquée de Strasbourg qui fait d’ailleurs figurer dans la sélection d’ouvrages de son site Internet son livre Djihad en islam, comment le comprendre et le pratiquer.

  Dans son site Internet[10], al-Bûti répond aux questions des visiteurs voulant le consulter sur toutes sortes de sujets. A l’un d’entre eux il répond :

   « Si vous voulez dire que les masses doivent se gouverner par elles-mêmes, cela rentre en contradiction avec les règles de l’islam, car celui qui fixe les règles est seulement Allah et les lois islamiques[11] »

  A un autre, se présentant comme un étudiant étranger en France ne sachant si la charia l’autorise à pratiquer du sport avec des filles en short, al-Bûti répond :

  « Le consensus de la majorité des juristes sur la question est que la partie située entre les anches et les genoux est privée. Ainsi, si le pantalon recouvrant le genoux est permis, il n’est pas permis qu’un pantalon s’arrête au dessus [12]»

  Révélateur de l’abysse culturel séparant culture occidentale et islamique, le juriste interdit à toute personne non mariée d’écrire… des lettres d’amour.

Question d’un internaute : « Si vous essayez de vous marier avec quelqu’un, est-il permis de lui écrire des lettres d’amour ou des poèmes d’amour (exprimant vos sentiments ?) :

Muhammad Said Ramadan al-Bûti : «Ecrire des lettres d’amour avant le contrat de mariage n’est pas permis »

   A un autre, ne sachant quoi dire à sa sœur ne voulant pas porter le voile au prétexte que, selon elle, cela serait facultatif en islam, al-Bûti répond :

« Le chemin de la persuasion est de lui réciter les commandements d’Allah sur le voile pour les femmes dans les sourates (coraniques) Al-Nour et Al-Ahzab » 

   C’est ainsi que les contribuables d’Alsace-Lorraine ont été ponctionnés pour financer une mosquée acquise à l’islam le plus orthodoxe, ce qui n’a pas (encore) offusqué grand monde.

  On mesure aujourd’hui toute la naïveté d’un communiqué de presse de la mairie du 5 septembre 2002 où Fabienne Keller assurait : « Notre position de fond est claire et peut s’énoncer en quelques principes. Nous voulons, à Strasbourg un islam républicain et français. […] »

  Nous disposons d'autres preuves accablantes confirmant que la Grande Mosquée est acquise à l'islam le plus radical. Nous attendons les explications de l'UMP qui, via le Conseil régional, le Conseil général, et la mairie à l'époque, a financé sur fonds public 10% de cette verrue architecturale et idéologique.

Joachim Véliocas-Observatoire de l'islamisation.

contact presse : joachim.veliocas@hotmail.fr



[1] Muhammad Said Ramadan al-Bûti, Min al-fikr wa al-qalb, Maktabat al-Fârâbi, Damas, 1988, p.69

[2] Muhammad Said Ramadan al-Bûti, Tagribat al-tarbiya al-islâmiyya fi-mizân al baht, Maktabat al-Fârâbi, Damas, 1990, p.16

 

[3] En réponse à un article paru dans la revue libanaise al-Mustaqbal al-arabi (juin 1985), rédigé par un chef de département de philosophie d’une université arabe Muhammad Said Ramadan al-Bûti s’efforce de démontrer, dans son fascicule al-Dîn wa al-falsafa (Maktabat al-Fârâbi, Damas, 1994), l’antériorité ontologique de la vérité religieuse par rapport à la vérité philosophique.

[4] Muhammad Said Ramadan al-Bûti, Hiwâr hawl muskilât hadariyya, al-Sarika al muttahida li-al-tibâ’â wa al nasr, Damas, 1990, p.67-69. 

[5] M-S-R al-Bûti, Fiqh al-sîra al-nabawiyya, Dâr al-fikr, Damas, 1980, p.219

[6] M-S-R al-Bûti, ‘Äla tariq al- ‘awda ilâ al-islâm, Mu’assasat al-risâlâ, Bayrouth, 1992.p.57.

[7] M-S-R al-Bûti, al-Islâm al muskilat al-sâhâb, Maktabat al-Fârâbi, Damas, 1973. p.73.

[8] M-S-R al-Bûti, Kubrâ al-yaqiniyyât al-kawniyya, Dâr al-fikr, Damas, 1395 h, p.389.

[9] M-S-R al-Bûti, al-Gihâd fi al-islâm, Dâr al-fikr, Damas, 1997

[10] http://www.bouti.com

[11] http://www.bouti.com/en/fatawa.php?PHPSESSID=9ca87cefdb8f2119e83aac6f982f2c55

[12] Ibid.

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