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26/03/2010

Quand les européens bradent la Convention européenne des droits de l'homme

Par Philippe CHANSAY WILMOTTE, avocat au Barreau de Bruxelles :

    

 "Il y a peu, j’avais déjà souligné que Durban 1 puis Durban 2 avaient démontré à suffisance que l’attitude européenne était à la fermeté ce que la purée est au béton. Bruxelles vient de le confirmer. Face à une revendication outrancière de censure et une tentative d’instauration internationale de valeurs incompatibles avec le contrat social établissant la démocratie, l’Union européenne s’est opposée formellement, et sans résultat, au projet de normes contraignantes émanant d’Etats islamiques.  Cependant, l’Union européenne se dit "clairement disposée à s'engager dans un dialogue constructif et sérieux avec l'OCI" (déclaration officielle de l’Union européenne exprimée hier par la France devant le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies).         

 

  Animée d’un esprit munichois intense, l’Union européenne tend la perche à l’OCI (Organisation de la Conférence islamique) en l’assurant d’emblée qu’elle "reconnaît l'existence de préoccupations légitimes". C’est confondre diplomatie et pusillanimité. Il n’est pas opportun d’adopter un profil bas lorsqu’il s’agit de défendre les fondements même de la démocratie, car c’est une déstructuration de tout le système institutionnel qui en découlera. Hier, le Conseil des Droits de l’Homme a adopté le texte tendant à criminaliser la critique de l’islam sous la qualification hautement discutable de “diffamation de religion”.           

 

  Aujourd’hui, faute d’en avoir enrayé le processus, les revendications des Etats islamiques poursuivent leur cours juridique afin d’être entérinées à titre de protocole international et modifier radicalement les législations nationales des Etats européens, entre autres. La première des conséquence, eu égard à la place que cette convention internationale occupera dans la hiérarchie des normes, sera de disqualifier la convention européenne des droits de l’Homme. Chacune des dispositions de celle-ci ne pouvant plus être invoquée qu’à la condition sine qua non qu’elle ne soit pas contredite par un prescrit religieux.                            

 

  Lire aussi : Islamophilie à l’ONU : Le Conseil des droits de l’Homme condamne l’islamophobie et l’interdiction de construire des minarets

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