28/03/2010
Pour Copé, la burqa "n'est pas un problème d'immigration"
AP. Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale Jean-François Copé a déclaré dimanche qu'il restait partisan d'une interdiction du voile intégral sur l'ensemble de l'espace public, jugeant que "l'interdiction partielle est totalement inapplicable".
D'après le "Figaro" de samedi, le Conseil d'Etat, qui doit remettre avant jeudi prochain ses propositions sur le port du voile intégral, aurait "écarté la possibilité d'une interdiction générale". Selon le quotidien, les Sages devraient suggérer d'autoriser la burqa et le niqab dans la rue pour ne les bannir que des services publics, des gares et des aéroports ainsi que des commerces sensibles.
"Je n'ai pas eu connaissance de cet avis mais je comprends que c'est un avis global", a déclaré Jean-François Copé dimanche, interrogé sur cette information lors du Grand Rendez-Vous d'Europe-1/"Le Parisien/Aujourd'hui en France". "Ce n'est pas un avis sur le texte de loi (...) que nous avons déposé", a-t-il précisé, disant avoir "quelques objections" sur les analyses attribuées au Conseil d'Etat.
"Je suis partisan, je l'ai dit à de nombreuses reprises et avec moi de très nombreux députés, d'une interdiction sur l'ensemble de l'espace public", a ainsi réaffirmé Jean-François Copé. "Je pense que l'interdiction partielle est totalement inapplicable".
"Par exemple, on va dire: 'on l'interdit dans le bureau de poste, mais pas dans la boulangerie du quartier", a-t-il expliqué. "Pour être élu à Meaux (...) j'ai une idée très précise d'une boulangerie dans un quartier très précis où je ne vois pas comment le boulanger va devoir dire 'Madame, vous rentrez pas parce que vous portez un voile intégral', sinon il va trouver sa boulangerie en mauvais état le lendemain".
Pour lui, "ça n'est pas un problème de laïcité (...) au sens où ça n'est pas une prescription religieuse le voile intégral, ça n'est pas non plus un problème d'immigration, c'est un problème de sécurité (...) par ailleurs c'est aussi une question liée à la dignité des femmes".
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