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19/07/2010

Le Maroc chasse les Chrétiens en vertu de l'article 220 du code pénal.

"Huit chrétiens étrangers ont été expulsés du Maroc durant le premier week-end de juillet, a annoncé vendredi l’association Portes Ouvertes qui défend les chrétiens dans le monde, dénonçant dans un communiqué une «épuration religieuse».

Ces nouvelles expulsions portent à 130, en majorité des protestants, selon l’association, le nombre de chrétiens étrangers déclarés indésirables depuis le début de l’année au Maroc, un pays à très forte majorité musulmane réputé tolérant.

Les derniers expulsés sont deux Français, deux Suisses, une Espagnole et une Libanaise mariés à des Marocains, un Egyptien et un Nigérian, a précisé Portes Ouvertes qui accuse la police marocaine de «séparer des couples binationaux» en «chassant des épouses étrangères de Marocains alors qu’elles étaient en situation régulière».

Selon l’association, la chrétienne libanaise, à qui on avait diagnostiqué un cancer le mois dernier, est maman d’une fillette de six ans qu’elle a été forcée à laisser sur place. Aucun argument n’a pu infléchir les autorités.

Plusieurs faits identiques ressortent des interviews réalisées auprès des chrétiens étrangers expulsés. La veille du week-end, des policiers en civils convoquent ces étrangers oralement, jamais par écrit, au poste de police. Ils doivent s’y rendre dès le lendemain matin. Là, on les force à signer des « aveux », en arabe, aveux dont ils ne reçoivent aucune copie.

Les expulsés ne peuvent emporter qu’un minimum d’effets personnels, et certains perdent le fruit de plusieurs années de travail. Plusieurs sont entrepreneurs et fournissaient un emploi à de nombreux Marocains. Puis, la police communique à leur ambassade ou aux médias locaux, que telle personne a été expulsée pour prosélytisme et qu’elle a avoué « avoir ébranlé la foi d’un musulman ».

En toute illégalité, on empêche les expulsés de contacter leur ambassade, un avocat ou encore de faire appel à la justice. Puis on leur intime l’ordre de quitter le territoire dans les 48 heures, sous prétexte qu’ils sont un « danger imminent » pour la sécurité nationale. Or, selon la loi marocaine, une personne ayant résidé plus de dix ans au Maroc, (ce qui est le cas de bon nombre des 130 étrangers expulsés en raison de leur croyance chrétienne depuis mars dernier) ne peut être expulsée du territoire, de même que le conjoint d’un citoyen marocain. Pour ceux disposant d’une carte de séjour, en cas de révocation par l’autorité compétente, la loi prévoit qu’ils puissent faire appel dans les 15 jours auprès du tribunal.

Côme Dubois- Observatoire de la christianophobie

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