01/07/2011
Le Collège des Bernardins a acceuilli l'islamiste Tareq Oubrou et son "intime" Abdelkrim
La naïveté des évêques laisse pantois...
Le film promotionnel « Tareq Oubrou : un imam dans tous ses états » a été chaleureusement accueilli au Collège des Bernardins, à Paris, mercredi 22 juin devant 250 personnes. Le site Saphirnews, présent rapporte que "L’écrivaine Malika Dif, l’archevêque de Bordeaux Monseigneur Ricard et tant d'autres ont témoigné de leur sympathie et de leur admiration à l’égard de M. Oubrou.". Le réalisateur du documentaire, Farid Abdelkrim, se disant ami "intime" du futur imâm de la Grande mosquée de Bordeaux, avait défrayé la chronique dans un livre, La France des Islams, dont la présentation de l'éditeur avait le mérite d'annoncer le programme :
"Nous sommes en 2005 après Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les gaulois... Toute ? Non ! Des villages peuplés d'irréductibles musulmans résistent encore et toujours à l'intégration. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de républicains."
Quant à la star de la soirée, Tareq Oubrou, "excellente relation" d'Alain Juppé qui lui met à disposition un terrain au centre de Bordeaux pour sa Grande mosquée, il est nécessaire de le citer dans le texte :
Dans un documentaire daté de 2003 , celui qui a été naturalisé français par la magie républicaine affirme :
"La France d'hier n'est pas la France d'aujourd'hui, il y a un droit de minorité qui s'impose à la France" (...) l'islam a réinterrogé une certaine lecture de la laicité"
"je situe le fait de couvrir les cheveux comme un devoir ethique"
Dans une autre conférence (retranscrite dans cette enquête) destinée à un usage interne mais mis en ligne sur internet, il annonce clairement le programme : rétablir le Califat afin d'asseoir un islam évidemment politique en démantelant les états-nations :
"Le califat est une obligation, et la réunion des musulmans, l’union autour de ce Calife est une obligation. Et tant que les musulmans ne sont pas réunis autour du Califat, ils sont des pécheurs, sauf ceux qui oeuvrent pour instaurer ce califat"
"L’islam comme le veut le Coran touche à tous les domaines de la vie. C’est un Etat, c’est un pays […] il regroupe toute la communauté dans une géographie. Il n’y a pas de frontières en conséquence, la frontière entre deux pays est une hérésie méprisable par l’ islam. Les Frères Musulmans ne reconnaissent pas les frontières entre les peuples musulmans. » Tareq Oubrou expliquant qu’il suffit d’un représentant par wilayat, soit par sous région administrative califale, et ce dans chaque pays. La France serait donc dirigée par un représentant local du Calife.
Il reprend les idées d’Hassan al-Banna bien à son propre compte. Il ne dit pas « la frontière entre deux pays est une hérésie méprisable selon Hassan al-Banna » mais bien « la frontière entre deux pays est une hérésie méprisable par l’islam ». De même, sur la question du califat, Tareq Oubrou enfonce le clou en précisant que la fin du gouvernement transfrontalier est une situation intenable, que les musulmans ne collaborant pas à ce projet sont à blâmer : « je dirais même dans une situation de péché »…il s’exprime bien à la première personne et non au nom de Al-Banna. Précision importante, car, depuis que cette vidéo a été révélée au grand public par l’Observatoire de l’islamisation en février 2008, les défenseurs de Tareq Oubrou soutiennent qu’il ne s’agissait pas pour lui d’exprimer ses idées propres, mais simplement de restituer la pensée de Al-Banna. Mais comment penser que Oubrou ne vénère pas le fondateur des Frères Musulmans alors qu’il l’encense de longues minutes, en le qualifiant de « grand soufi et grand spiritualiste », « grand psychologue », après l’avoir décrit comme quelqu’un ayant « un savoir sain, une lumière intérieure (…) c’est quelqu’un qui observe avec intelligence les phénomènes, qui a aussi une intelligence qui le classe parmi les génies de la Oumma ». Comment un grand savant de la communauté islamique pourrait-il avoir des idées condamnables pour un imam ?
Lors de la même conférence sur Hassan al-Banna’ il affirme successivement :
« La politique est une donnée, est une partie, est un élément de l’islam. Le Prophète était un chef d’Etat. »
« Il [le Calife] dirige la vie par la religion, il dirige les relations entre les hommes par la religion. Et quand on dit la religion c’est pas dans le sens ecclésiastique, ni judaïque du terme. La religion en islam elle a une toute autre signification, c’est une manière de vivre c’est une conception des choses, c’est un mode de vie selon la volonté d’Allah »
"L’imam Al-Banna veut qu’on soit comme des salafistes car on n’interprète pas, car l’interprétation peut prêter à l’abus, par conséquence on peut risquer d’abolir une caractéristique (des attributs d’Allah)»
Tareq Oubrou précise bien que « tout homme qui réfute un verset formel du Coran, ou bien qui interprète un verset du Coran abusivement est considéré comme en dehors du cercle de l’islam ». Cette manière de décréter l’excommunication pour tout musulman n’interprétant pas les versets selon l’orthodoxie est caractéristique des mouvements islamistes algériens ou égyptiens pratiquant le takfir (du mot kufr en arabe, « mécréance » ou « incroyance »), soit le fait de mettre hors-la-loi l’apostat de fait, celui-ci se retrouvant, outre la perte de ses droits juridiques, sous la menace d’une exécution. Si le concept est diffusé aujourd’hui par des groupes islamistes connus sous le nom de Takfit wa’l-Hijra, celui-ci fut théorisé par Ibn Taymiyya, théologien souvent cité par Tareq Oubrou connu pour ses appels au djihad contre les non-musulmans.
Enfin, nous citerons une dernière phrase de l'islamiste :
« La politique des musulmans ce n'est pas la politique des autres, la politique des autres est construite sur le mensonge » (SIC) Qu'en pense Alain Juppé (qui peut se sentir visé) ?
Plus de citations et d'analyses des liens de Tareq Oubrou avec des organisations islamistes dans l'enquête Ces Maires qui courtisent l'islamisme, consacrant 70 pages à l'imâm de Bordeaux, ami de Mgr Ricard.Heureusement, des moles de résistance perdurent dans l'Eglise.
Joachim Véliocas
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