Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/02/2012

Tunisie: l'islamisation gouvernementale inquiète les libéraux

Extrait d'une longue tribune de Salah Kedidi sur le webzine Kapitalis.com, principal média tunisien 

"Au niveau du gouvernement, remarquable fut la première décision du nouveau ministre de l’Enseignement supérieur de créer un diplôme en finance islamique. Grande priorité ! Quand au ministre des Affaires étrangères, il entame ses nouvelles fonctions par le jumelage de l’Université d’El Azhar avec l’Université de la Zitouna. Une autre grande priorité du gouprincipal média vernement.

De son côté, Mme Sihem Badi, la ministre de la Femme et de la Famille, répondant à une question posée au sujet des mariages «ourfi» (coutumiers), se dit en faveur des libertés personnelles notamment celles du culte, de l’habit et de l’engagement. Quelques jours plus tard, tout en déclarant que ses propos, qui ont provoqué un tollé, ont été mal interprétés, la ministre s’appuie sur un argument religieux pour réfuter le mariage «ourfi» avant de faire appel à la loi du code de statut personnel qui l’interdit. Elle a oublié qu’elle représente une autorité civile et non une autorité religieuse.

Autre chose : d’après un journal électronique tunisien, la ministre n’a pas vu d’inconvénient à rencontrer Amr Khaled, un prédicateur islamiste, qui, soi-disant est arrivé en Tunisie avec des projets d’investissement. Peut-être qu’il est venu investir dans le mariage «ourfi» ?

Et pour rester dans le sujet des prédicateurs, le journal ‘‘El Maghreb’’ (n° 143, du vendredi 10 février 2012) nous apprend que d’éminents cheikhs «wahhabites» dont le Saoudien Mohammad Moussa Charif, se trouvent parmi nous. Il a déjà donné des conférences visant à ré-islamiser les Tunisiens, en présence de deux membres de l’Assemblée Constituante, en l’occurrence Sadok Chourou et Habib Ellouze, flanqués du célèbre imam salafiste Béchir Ben Hassen. Tout ce pieux monde annonce des agendas, qu’il compte insérer dans le tumulte de notre révolution, et leur projet d’une deuxième conquête qui va ré-islamiser la Tunisie, pas assez musulmane à leurs yeux.

L’arrivée d’un autre prédicateur, Wajdi Ghanim, nous a été annoncée dernièrement. Ce «savant» est de ceux qui approuvent l’excision des filles" suite

18:36 Publié dans 23- TUNISIE | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les commentaires sont fermés.