Djihadistes de retour de Syrie: "On ne peut traiter les volumes"; "nous sommes techniquement dépassés" (DCRI)

Par Frédéric Pons de Valeurs Actuelles (édition du 12 septembre page 40)

"Des colloques récents consacrés à la sécurité (à l'Assemblée nationale et à Interpol) ont mis en lumière ce que savent nos services de renseignements sur la menace islamiste, grâce aux interceptions électroniques ou aux saisies de matériels (plus d'une centaine d'ordinateurs ont été récupérés dans les caches des djihadistes au Mali). "Nous travaillons beaucoup sur l'islamosphère et les islamonautes" confirme Rémi Maréchaux de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). (...)

La crise syrienne a de graves répercussions sur une partie de la communauté musulmane d'Europe. Ce "front" électrise des jeunes en voie de radicalisation. "C'est une catastrophe, précise Patrick Calvar, patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). "L'ampleur de ces départs est sans précédent, les volumes sont tels qu'on ne peut plus les traiter individuellement quand ils reviennent. La dangerosité de ces individus à leur retour est avérée. Nous sommes dépassés par les moyens techniques dont disposent nos cibles'

Un colonel de la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (l'ex Sécurité Militaire) s'alarme de la pénétration islamiste dans l'armée :

"Nous constatons une augmentation de la radicalisation parmi les militaires français, notamment après l'affaire Merah. Trop souvent, hélas, dans les cellules terroristes, ou autour d'elles, on trouve des militaires français"

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