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17/10/2012

"Je ne suis pas un criminel de guerre" me dit Radovan Karadzic

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Interview rare de Radovan Karadzic reproduite dans le n° 135 de la revue Balkans-Info, revue de réinformation incontournable pour comprendre les enjeux du procès Karadzic. Premièrement, le journaliste Jean Visconti nous replonge dans le contexte de l'époque :

  " Je suis retournée en Bosnie le 27 mai 1996, après un voyage aventureux le long d'une route impraticable, dont notre conducteur craignait qu'elle nous conduise dans le corridor de Gorazde, car dans cette zone opéraient souvent des groupes armés de musulmans. Précisément ce matin-là, on avait retrouvé, à Milici, les restes torturés de trois Serbes. L'IFOR des Etats-Unis avait arrêté dix musulmans, trouvés porteurs d'armes, en violation des accords, non loin du lieu de la tuerie. Les hommes avaient été remis, selon l'usage, à la milicija de Pale. Les Serbes, après les avoir contrôlés et fichés, avaient été obligés de les relâcher, parce qu'il n'existait pas de preuves évidentes qu'ils fussent les auteurs du massacre. Un examen plus approfondi leur a appris que les dix appartenaient à un groupe terroriste musulman appelé "laste" (les hirondelles), et que huit d'entre eux figuraient parmi les "disparus dans les fosses communes de Srebrenica", sur les listes de la Croix Rouge internationale déposées au Tribunal militaire de Zvornik. (note de l'Observatoire : on voit ainsi comment de faux morts ont été ajoutés  pour gonfler le montage du « génocide » de Srebrenica)

  Je suis arrivée à Pale vers les 11 h 30 du soir. Radovan Karadzic m'attendait dans la nouvelle présidence située en ville. C'était la première fois que j'entrais dans ce lieu. Un palais blanc, simple. Le bureau de Karadzic était vaste, sobrement meublé. Aux murs : les drapeaux aux aigles, ainsi que des symboles et icônes orthodoxes. Au fil des années, ces objets avaient progressivement augmenté par rapport à la première fois où je l'avais rencontré et où son bureau en était totalement privé. Cela pouvait signifier un retour à la religion et au mysticisme, ou simplement une concession à la raison d'Etat. Le Président avait l'air psychologiquement fatigué. Il devait avoir perdu vingt kilos. Il était vêtu de beige clair et paraissait encore plus grand qu'auparavant. Désormais, il était officiellement un criminel de guerre poursuivi. Pendant toute notre conversation , le ton de sa voix a oscillé entre fatigue, désillusion et douleur". Lire  l'interview de Karadzic 

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11:20 Publié dans 28- DOSSIER BALKANS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : radovan karadzic, karadzic | |  Facebook | |