15/09/2009
Racisme anti-noir au CFCM ?
Lu dans l'Express du 16.09.09
"Vendredi après-midi, le 11 septembre, alors que les membres de l'instance débattaient du nombre et des représentants des différentes fédérations musulmanes à placer à la table du ministre, un sévère accrochage s'est produit entre Chems Eddine Hafiz, le vice-président du CFCM et avocat de l'ambassade d'Algérie, et Assani Fassassi, le secrétaire général de la Fédération française des associations islamiques d'Afrique, des Comores et des Antilles. Le ton est monté entre les deux hommes, au point que le premier aurait lancé au second: "Sale race!"
Maître Hafiz dément totalement ces propos. Assani Fassassi s'en est tout de même allé porter plainte dès le lendemain matin au commissariat du 8e arrondissement de Paris, ce qui a valu à l'avocat algérien d'être entendu par les agents, à une place assez différente de celle qu'il occupe habituellement face aux forces de l'ordre." article intégral
Entre les Arabes musulmans et les noirs d'Afrique sub-saharienne, ça n'a jamais été une grande histoire d'amour :
Présentation de l'éditeur
" Les Arabes ont razzié l'Afrique subsaharienne pendant treize siècles sans interruption. La plupart des millions d'hommes qu'ils ont déportés ont disparu du fait des traitements inhumains. Cette douloureuse page de l'histoire des peuples noirs n'est apparemment pas définitivement tournée. La traite négrière a commencé lorsque l'émir et général arabe Abdallah ben Saïd a imposé aux Soudanais un bakht (accord), conclu en 652, les obligeant à livrer annuellement des centaines d'esclaves. La majorité de ces hommes était prélevée sur les populations du Darfour. Et ce fut le point de départ d'une énorme ponction humaine qui devait s'arrêter officiellement au début du XXe siècle. "
Biographie de l'auteur
L'anthropologue et économiste Tidiane N'Diaye est l'un des grands spécialistes des civilisations négro-africaines et de leurs diasporas. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur ce sujet
L'histoire de l'esclavage, généralement limitée à la Rome antique, à la période coloniale et à la traite des Anglais et des Français au XVIIIe siècle, laisse de nombreux pans aveugles, en raison de la rareté des sources et de la culpabilité rétrospective des nations colonisatrices. Ainsi, du VIIe siècle à la fin du XIXe, s'est mis en place un système de traite musulmane des Noirs d'Afrique, par caravanes à travers le Sahara et par mer à partir des comptoirs d'Afrique orientale. En tenant compte des travaux les plus récents, notamment ceux des historiens ivoiriens et nigerians, Jacques Heers retrace le mécanisme de cette traite, ses itinéraires, ses enjeux commerciaux et le rôle des esclaves dans les sociétés arabes - à la Cour, dans l'armée, dans les mines ou aux champs. Il évoque les tensions épisodiques, mais aussi la grande révolte du IXe siècle. Se dessinent de la sorte une cartographie de l'esclavage africain ainsi qu'une étude sociale menée sur une période de plus de mille ans.
Biographie de l'auteur
Jacques Heers, professeur émérite à la Sorbonne (Paris IV), a notamment publié La Première Croisade, Louis XI, Les Barbaresques.
13:18 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : esclavage, traite négrière, cfcm, racisme, mrap, génocide | | Facebook | |