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03/03/2007

L'islamophilie du Conseil de l'Europe

Liberté d'expression et respect des croyances religieuses : actes de l'audition organisée le 18 mai 2006 RAPPORT D'INFORMATION FAIT au nom des délégués élus par le Sénat à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (1) sur la liberté d'expression et le respect des croyances religieuses, adressé à M. le Président du Sénat, en application de l'article 108 du Règlement, Actes de l'audition organisée le 18 mai 2006 (Palais du Luxembourg) Par M. Jacques LEGENDRE, Sénateur. Cliquer dessous pour lire


 Voici avec quels genre d' "experts" s'entoure le Conseil de l'Europe pour comprendre l'islam. L'intervention porte sur la gestion de l'affaire des caricatures:

Intervention de Mme Inès ELEXPURU, Fondation de la Culture Islamique (Espagne) :

« L'Islam implique une série de préceptes qui préconise la paix, la bonne entente et le respect. Dans l'Islam, la figure du Prophète, comme celle de tous les autres envoyés de l'histoire, est vénérée parce qu'elle représente le modèle à suivre. Il s'agit d'un miroir dans lequel les musulmans se regardent pour appliquer ces préceptes. Lorsque, aux tous premiers temps de l'Islam, le Prophète fut à plusieurs reprises insulté par ceux qui ne croyaient pas en sa mission, il se limita à se défendre par sa parole et sa vérité. Il n'eut pas recours à la violence. Comme le signale très bien la théologienne anglaise Karen Armstrong, dans le premier chapitre de son livre Mahomet, biographie du Prophète, il existe dans la culture occidentale une tradition d'attaque systématique contre sa personne, en utilisant des arguments qui ne s'appuient sur aucune analyse rigoureuse de sa vie ou de ses actes.  

Même si certains ne donnent pas crédit à la prophétie, le Prophète Mahomet, tel que l'a bien montré Karen Armstrong, fut un grand homme, éminemment pacifique et qui mena une tâche révolutionnaire dans son Arabie natale en y implantant la justice, l'équité de genre et le développement social. Il n'eut recours à la guerre que lorsqu'il du se défendre des attaques systématiques qui mettaient en danger sa communauté.

Cet exemple historique du Prophète, peu de musulmans le connaissent. Nombreux sont ceux, comme dans d'autres religions, qui ne s'arrêtent qu'aux aspects les plus accessoires et rituels de leurs croyances. Cette méconnaissance de la doctrine les rend plus faibles et vulnérables aux manipulations.

Mais ce qui nous préoccupe le plus à l'heure actuelle est de voir comment un autre type de personnes et d'institutions, supposées être mieux préparées, sont également victimes de la manipulation et considèrent qu'il existe une menace contre la liberté d'expression, chose tout à fait impensable, étant donné que cette liberté n'est nullement remise en question ni menacée en Europe.

Si nous voulons que, dans nos sociétés multiculturelles ou interculturelles, la cohabitation soit harmonieuse, nous devons nous préparer à une meilleure connaissance de l'autre. C'est-à-dire une connaissance se fondant sur l'égalité et le respect mutuel. Et surtout, nous ne pouvons permettre, comme cela s'est passé avec certaines théories gauchistes, que certains attisent le mépris envers les croyants.

Les croyants ne sont pas des êtres inférieurs qui n'ont pas atteint notre niveau élevé de compréhension et de discernement. Non, les croyants sont des êtres humains comme tous les autres, avec leurs valeurs. Lorsque nous parlons de musulmans, de juifs, de chrétiens ou d'autres croyants, nous oublions que ces personnes sont des hommes et des femmes comme nous, avec leurs souffrances, leurs désirs et leurs espoirs. Lorsqu'on insulte un musulman, on insulte un être humain comme vous et moi, on vilipende un concitoyen et on provoque une confrontation gratuite.

La liberté d'expression est née en tant qu'instrument de la démocratie pour protéger le faible contre le pouvoir et non pas pour l'attaquer. Or nous avons ici clairement affaire à un abus de pouvoir contre le faible, sous couvert de liberté de la presse.

Nous insistons, la liberté d'expression n'est pas menacée en Europe. Elle jouit d'une bonne santé même si, comme nous le savons tous, elle n'est pas absolue.

Nous tous, ici présents, admettons que la démocratie est la façon la plus appropriée de gouverner et que la liberté de la presse est l'un de ses instruments le plus précieux pour garantir la justice et le bien-être social. Ne faudrait-il pas cependant se demander si, lorsque ces valeurs sont menacées comme ce fut le cas récemment, la liberté de la presse reste aussi neutre et bénéfique ? De fait, nous sommes en train de la convertir en une fin en soi, en la sacralisant et en l'utilisant comme argument politique. Or la liberté de la presse n'est qu'un instrument et ne doit être, en aucun cas, une arme.

Il n'est pas question de la juguler, mais on ne peut pas pour autant justifier les insultes à l'encontre de ceux qui pensent d'une manière différente, tout comme sont inadmissibles les théories révisionnistes ou les humiliations visant les collectifs démunis tels que les handicapés. Ce n'est pas une question de lois mais de sensibilité, de sens commun et de responsabilité collective. Jamais un musulman ne se permettrait d'insulter les prophètes vénérés par le judaïsme ou le christianisme, prophètes qui font également partie de la tradition islamique. Le mot « liberté » perd toute sa signification lorsqu'on manque de respect.

La question des caricatures a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, la dernière en date des humiliations subies par les musulmans. Souvenons-nous : l'Algérie, la Bosnie, la Tchétchénie, la Palestine, l'Irak, Faluja, Abu Ghraib, Guantanamo... Quelles seront les prochaines ?

En outre, de nombreux musulmans estiment que l'Occident joue constamment un double jeu, en arborant la défense des libertés alors que nous savons tous qu'il existe aussi des tabous dans les médias occidentaux.

Nous ne pensons pas qu'il soit nécessaire de créer un code de conduite ou de modifier la loi au-delà de ce qu'elle indique. Nous estimons que le temps employé par la presse à reproduire les caricatures et à débattre de la question aurait pu être utilisé pour informer le lecteur de la véritable nature de l'Islam et de son Prophète.

La peur et l'intransigeance surgissent lorsque prime le manque de connaissances et la désinformation. C'est pourquoi nous pensons que l'éducation est l'outil le plus efficace pour y remédier. Comme le disait Pythagore de Samos « Éduquez les enfants, et vous n'aurez pas à punir les hommes ».

Nous avons été capables d'inventer des technologies nous permettant d'aller vers d'autres planètes et d'atteindre des progrès insoupçonnés. Mais, nous n'avons pas été capables de créer les conditions d'une vie digne pour des millions d'êtres humains sur notre planète. L'éducation et l'instruction, je le répète, constituent l'antidote contre le fanatisme. A ce sujet, je tiens à vous signaler l'initiative qu'a prise en 1991 l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, avec notre Fondation et le soutien du groupe socialiste et de notre bon ami Lluis Maria de Puig, avec la rédaction de la Recommandation 1162. Cette Recommandation visait une série de mesures favorisant l'information et le dialogue interculturel qui, si elles avaient été appliquées efficacement, auraient évité bien des tensions que nous connaissons aujourd'hui. » 

 Ainsi le groupe socialiste du Parlement européen s'allie avec une Fondation pro-islamique dont la présidente veux restreindre la liberté d'expression des dessinateurs de caricatures de Mahomet. Que propose madame Elexpuru contre ceux qui critiquent son Prophète idéal? Prison? Amende?TIG?Stage de rééducation islamique dans des camps hallal?

01:10 Publié dans 24- UNION EUROPENNE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ump, jeunes populaires, mpf, jpf, udf, bayrou, sarkozy | |  Facebook | |

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