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01/02/2008

Dounia Bouzar, Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques

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   Comme présentation introductive, nous n’avons trouvé mieux que celle du site Internet Saphirnews.com, proche des Frères musulmans[1], qui vient de réaliser une interview avec la sociologue :

                                      

« Dounia Bouzar est anthropologue du fait religieux, expert pour l'Union Européenne sur la prévention de l'intégrisme. En janvier 2005, elle a démissionné du Conseil Français du Culte Musulman. Elle a été désignée par le Time Magazine « héroïne européenne » pour son travail novateur sur l'islam et vient d'être nommée Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques. Chargée de recherche à la Protection Judiciaire de la Jeunesse, elle a co-fondé le projet Dynamique Diversité. Ce mois d'octobre, une Conférence au Sénat sur l'Islam en France, a permis de mettre la lumière sur certaines incohérences liées au discours sur l'intégrisme religieux en France. Son dernier ouvrage : « L'intégrisme, l'islam et nous, on a tout faux ! », ( Plon, 2007) est une sonnette d'alarme afin que cessent les préjugés et les raccourcis liés au fait islamique. »

                                          

   Dounia Bouzar, vous l’avez sûrement croisé sur les plateaux télés, est la parfaite directrice de communication pour l’islam. Elle désinforme l’opinion publique française sur la question islamique par son verbiage intellectualiste qui impressionne le français moyen, par son matraquage de la distinction entre l’islam et l’intégrisme, ce dernier étant supposément une déviance dénaturant l’authenticité de cette « religion ».

Quelques citations suffisent à cerner sa personnalité :

                               

«  Présenter l'intégrisme comme l'application littérale de l'islam, c'est se fourvoyer d'emblée[2] » Voilà pour l’honnêteté intellectuelle.

   Pour les musulmans, « La Vérité » n’est pas dans les lignes du Texte Sacré[3] » (SIC) Voilà pour le côté spécialiste de l’islam.

. « Le voile symbolise, pour ces jeunes filles vivant en France, leur relation avec un Dieu créateur de liberté[4]» Voilà pour le côté féministe.

              

« Socialisés dans une société plurielle (les musulmans), ils font des expérimentations et introduisent le principe de vérification dans leur processus de construction identitaire. Le « faire » des hommes, « l’agir partagé », encouragés par la sécularisation de cette société, interrogent certaines interprétations et provoquent de nouvelles significations[5] » Voilà pour le côté sociologue à la glose aussi indigeste qu’insupportable.

                          

   Tariq Ramadan a longtemps fasciné Dounia Bouzar. Jusqu’à son cinquième livre, elle a pris sa défense contre tout ceux qui l’ont minutieusement démasqué dans des ouvrages à charge. Ses distances avec le médiatique prédicateur ne résultent pas d’un sursaut de lucidité quant à l’islamisme, mais d’une humiliation infligée par le petit fils de Hassan Al-Banna qui la qualifia de « traître », après que celle-ci ait critiqué, de manière pourtant feutrée, le travail de terrain du prédicateur au début des années 90, trop axé sur le repli communautaire selon elle.

                      

Sur Saphirnews.com, elle revient sur l’affaire :

                      

 « Moi qui l’ai défendu pendant des années contre ceux qui l'accusaient du fameux double langage, voilà dans quelle situation je me retrouve. Autant je l'estimais au moment de la sortie du livre, autant maintenant, son attitude m'a énormément déçue. Il a eu des propos erronés et même mensongers me concernant » (Tiré d'un "chat" du 17 juin 2005 sur Saphirnews)

Pour Tariq Ramadan, ce n’est pas l’idéologie qui les sépare, juste le plan de carrière :

  « Elle répète beaucoup de mes thèses (comme il faut "dé-islamiser la question sociale" que j’affirmais il y a dix ans déjà) et m’invente des pensées que je n’ai jamais eues ni formulées. Son évolution intellectuelle à mon égard suit exactement l’évolution de la diabolisation médiatique. Cela la regarde au fond : si pour être reconnue, il faut accepter de crier avec la meute... ce n’est plus une question de divergences de vue, c’est une question d’ambition personnelle[6]  »

   Dans un livre d’entretiens, Tariq Ramadan rappelle à juste titre la confusion intellectuelle de la médiocre sociologue, capable de le féliciter pour son action sociale une année, pour se rétracter bizarrement quelques mois plus tard. Selon lui, Dounia Bouzar a adopté nombre de ses positions (les plus à même de séduire l’opinion publique par leur aspect rassurant) pour se valoriser :

« Dounia Bouzar s’approprie même, mais sans le dire, mon vocabulaire et un certain nombre de me thèses sur la nécessité de ne jamais essentialiser l’islam, de refuser les lectures uniques et figées et de reconnaître l’autonomie de l’individu et le besoin de réformes[7] »

   Tout aussi inquiétant, Dounia Bouzar a publié un livre d’enquête sur l’islam des quartiers où elle cite longuement Tariq Oubrou, dont elle a repris une expression pour son titre « Monsieur islam n’existe pas » (Hachette , 2004) qui résume toute sa thèse : il y a soi-disant autant de pratiques de l’islam que de musulmans (voir son article), il ne faut surtout pas « essentialiser l’islam » (refrain habituel des sociologues de l'EHESS). Comme s’il y avait un Coran à la carte, comme s'il y avait autant de madhabs (écoles juridiques) que de musulmans, comme si la charia ne comportait pas de prescriptions obligatoires et figées…Il n'y a pas de Coran alternatif, et l'essence de l'islam est justement inscrite dans le Coran et les Traditions (Hadith)

     Tariq Oubrou, dont elle n’a jamais critiqué les thèses, et qu’elle présente comme quelqu’un  plus que fréquentable dans ses écrits, est un islamiste notoire membre de l’UOIF (Aquitaine) dont nous avons reproduit de nombreux propos accablants dans une note précédente, tirés d’une conférence apologétique de Hassan Al-Banna, le fondateur des Frères musulmans.      

   Dounia Bouzar, il faut s’en méfier comme de la peste.      

                                              

                                                 

Joachim Véliocas, février 2008, Observatoire de l’islamisation.

Auteur de « L’islamisation de la France » (Editions Godefroy de Bouillon, 2007)



[1] Saphirnews jugea « imbécile » l’expulsion de l’imam salafiste Bouziane (article du 27/05/2004 par Jihen Lazrak), annonça un hommage au chef du Hamas Cheik Yassin après sa neutralisation (note du 31 mars 2004), fait de la publicité pour les livres de Tariq Ramadan et l’organisme certificateur proche de l’UOIF AVS. En 2005 le site transforma son nom de Saphirnet en Saphirnews.

[2] Dounia Bouzar : avec l'Islam on a rien compris…Entretien avec Dounia Bouzar, Sphirnews.com, 31/01/2008

[4] Dounia Bouzar, L'Islam des Banlieues Editions La Découverte-Syros,  2001

[6] Site internet de Tariq Ramadan (Tariqramadan.com), réponse à une discussion du 16/11/2005

[7] Propos recueillis par Aziz Zemouri, Faut-il faire taire Tariq Ramadan ?, Editions l’Archipel,2005,  page 172

22:30 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : marine le pen, ump, ps, modem, sarkozy, france, royal | |  Facebook | |

Commentaires

Salut. Je trouve que ce texte est trop partisan pour être crédible. C'est fort dommage. On peut ne pas aimer cette dame, on peut ne pas aimer ses idées, mais il faut savoir rester honnête et ne pas raconter le genre de choses que vous racontez ici "il faut s'en méfier". Avec une telle phrase c'est toiut ce site que je trouve désormais fort douteux.

Écrit par : alioun | 11/01/2014

Madame, Moansieur.
Un fait nouveau a fait son apparition dans les mosquées depuis plus de 10 ans, et notre mosquée a été contaminée par ce fait:
Je présente ici le cas de notre mosquuée à Chalon s/Saone.
En juillet 1995, alors que les fidèles et les adhérents étaient
partis en vacance, le président de l'association a changé le titre de lassociation"Association Islamique Chalonnaoise. A.I.C"
pour "association mosquée essalam communauté marocaine" puis s'est rendu chez le notaire pour changer le nom du propritaire en janv. 1996.qui a fait un avenant.
.....le récit est trop long mais vous pouvez lire l'acte de
vente + l'avenant dans une page web en tapant: aic.jimdo.com
Achat de la mosquée 100000e + 300000e de rénovation.
Seules les marocains gèrent la mosquée sans rendre des comptes

Écrit par : kacem kacem | 13/10/2014

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