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11/06/2008

Pas de référendum sur la Turquie : un cadeau inespéré pour la campagne des élections européennes.

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Bernard Accoyer (UMP). "Stigmatiser la Turquie n'est pas correct", a-t-il déclaré sur I-Télé. "Je souhaite que l'Assemblée suive le Sénat sur ce point"...un traitre à sa patrie content.

                                  

   La commission des Affaires étrangères et de la Défense  du Sénat, tenue par des sénateurs UMP, vient de désavouer l’Assemblée nationale ayant voulu supprimer l’annulation du recours au référendum pour tout élargissement de l’Union Européenne, initialement prévue dans le projet de réforme constitutionnelle.

                     

  La "promesse" de Chirac, reprise par Nicolas Sarkozy lors des européennes 2004 pour découpler la question turque du traité de constitution européenne, n’est qu’une trahison de plus à ranger dans le même tiroir que l’instauration du service minimum, que l’égalité public/privé face à la retraite, que l’immigration maîtrisée et la « vocation à quitter le territoire » des clandestins : le tiroir de la forfaiture et du mépris des français.

                           

 

  L’entrée de la Turquie, malgré les écrans de fumée de l’opaque république , est programmée par les fédéralistes européens depuis…1950.

              

  Le principal club de pensée fédéraliste et euro-atlantiste, la Paneurope, moins connu que son fameux prix Charlemagne octroyé cette année à Angela Merkel (remis sous les félicitations de Nicolas  Sarkozy), en 2003 à Valéry Giscard d’Estaing, a programmé depuis longtemps l’entrée de la Sublime Porte dans un marché dénué de cohérence politique…pour le plus grand bonheur des USA, dont témoigne la remise du prix d‘Aix la Chapelle à Henry Kissinger en 1987.

                          

  VGE, en  2003, dans  son discours de remerciement, cita le fondateur de la Paneurope Richard Coudenhove-Kalergi (1894-1972), partisan d’une  Europe utopique dénuée de frontières et de nations, administrée par un Super Etat centralisé (aujourd’hui réalité à Bruxelles) et…chaud partisan de l’entrée de la Turquie.

                           

  VGE se dit, en ce 29 mai 2003 « ému par son engagement et par sa vision » en parlant du discours de Coudenhove-Kalergi  de mai 1950, à sa réception du Prix Charlemagne, dont voici un extrait :

                  

« (…) Le chemin qui mène à une Europe unie, de l’Islande à la Turquie comme de la Finlande au Portugal, est encore loin »

 

   Ce jour va  arriver avec l’UMP au pouvoir, ne faisant qu’obéir  aux ordres des Etats-Unis, Zbiegniew Brzezinski, fameux stratégiste actuellement conseiller d’un certain Hussein Obama, avait déjà réclamé l’entrée de la Turquie dans l’Europe dans son traité majeur de géopolitique « Le grand échiquier » paru en 1997 et dont les prédictions se sont toutes réalisées (containment anti-russe, Assemblée parlementaire euro-américaine effective depuis janvier 2005) (lire aussi cet article et celui-là sur ce tandem irano-tolérant)

           

   Georges Bush l’a encore affirmé aujourd’hui (11 juin 2008) : « Nous sommes profondément d'avis que la Turquie devrait devenir membre de l'Union européenne », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, à l'issue d'un sommet d'une journée en Slovénie entre son pays et l'Union européenne.

        

   Si les Etats-Unis souhaitaient l’émergence d’une Europe politique forte et cohérente, capable de faire preuve d’indépendance et de souveraineté, ça se saurait.

Cette haute trahison des sénateurs dits « de droite » a paradoxalement plusieurs mérites :

                                                

- Elle fait tomber le masque sur l’agenda réel de la présidence française de l’Union européenne, qui s’apprête cet été à ouvrir 3 nouveaux chapitres de négociations avec la Turquie...

                           

- Elle va ouvrir les yeux aux électeurs français, se sentant une nouvelle fois trahis et méprisés par des technocrates leur cachant l’existence de la  Paneurope, du groupe Bilderberg (qui se réunit actuellement à Washington DC), de la Trilatérale parmi les autres clubs mondialistes anti-démocratiques…

                    

- Cette forfaiture, c’est également du petit lait pour les souverainistes de droite, qui auront un sacré argument de campagne avec un tel revirement, à rebours d'une opinion publique frileuse sur l'entrée de la Turquie, perspective qui avait nourrie le "non" du 29 mai 2005.

                                  

   Il faut relire nos précédentes notes sur le coût faramineux de l’entrée de la Turquie…qui touche déjà de la part des contribuables français 72 millions d’euros annuel au titre de la « pré-adhésion »

                                

   Il faut également entendre les propos du député européen Couteaux révélant que le Commissaire à l’élargissement, (non élu comme tous  les commissaires)  lui a personnellement affirmé que l’adhésion aura lieu dans 5 ans…à l'époque, 3 ans maintenant.

La résistance nationale va-t-elle se mettre en place pour les européennes 2009 ? Réponse à la rentrée avec le coup d'envoi de la campagne des européennes.

 Joachim Véliocas, Observatoire de l'islamisation, juin 2008. 

 Auteur de « L’islamisation de la France » (Editions Godefroy de Bouillon, 2007)

19:58 Publié dans 04 - COLLABORATION | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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