20/08/2008
Ils ont tués nos paras : les hommes de Gubuldin Hekmatyar, idole du Premier ministre turc…
Un article très éclairant du Monde de ce jour Les soldats blessés racontent l'embuscade rappelle les forces en présence dans la région où ont péri des soldats français :
« La région de l'embuscade, située au nord de Kaboul, a longtemps été sous l'emprise du mouvement islamiste Hezb-e-Islami du chef de guerre Gulbuddin Hekmatyar. Cette organisation y est toujours présente, mais l'implantation islamiste radicale s'est largement diversifiée[…]C'est cette coalition d'insurgés, talibans afghans et combattants d'Hekmatyar, alliés aux talibans pakistanais et à Al-Qaida, qui a tendu un piège mortel aux soldats français. »
Gulbuddin Hekmatyar commandant en chef de la lutte anti-soviétique (1979-1989) venait une semaine avant (le 13 août) l’embuscade mortelle de subir un sérieux revers, une des bases de son organisation liée à Al-Qaida, le Hezb-i-Islami (HIG) ayant été pilonnée dans Waziristan du Sud, zone frontalière du Pakistan. Lors de l’assaut mené par les américains, 10 islamistes ont été tués. Le frère de Gubuldin Hekmatyar, Shahabu Din Hekmatyar a lui été arrêté samedi dernier dans la région de Peshawar.
Hekmatyar, s’il est inconnu du grand public français, est un personnage très important chez les islamistes sunnites, au premier rang duquel Recep Tayyip Erdogan, actuel premier ministre turc choyé par la diplomatie de l’Union européenne…
Le 10 juillet 2003, une photo publiée dans le journal turc Star montrait Erdogan agenouillé en signe de respect devant Gubuldin Hekmatyar, « un des chefs terroristes afghans les plus recherché par les polices du Monde » précise le géopoliticien Alexandre del Valle dans son livre La Turquie dans l’Europe, un cheval de troie islamiste ? (p.155).
La photo, prise dans le quartier du Fatih à Istanbul, suscita un tollé dans l’opinion laïque en Turquie. Les médias européens, en pleine propagande pro-adhésion, n’avaient même pas relevé l’affaire, pourtant objet d'une vive polémique au pays d’Ataturk.
Il ne faut malheureusement pas compter sur Jean-Pierre Jouyet, fervent partisan de l’adhésion turque, pour s’en indigner. Nicolas Sarkozy, lui, laisse ce dernier (un socialiste venu de "l'ouverture") faire avancer les nouveaux chapitres de négociations en vue de l’adhésion pleine et entière, tel que le prévoit le cadre juridique des négociations fixé par la Commission.
Les familles de nos soldats pourraient quant à elles interroger le gouvernement français sur sa cohérence en matière de politique internationale, se soumettant à la volonté (faire rentrer son pays et ses habitants dans l'Europe) d'un dirigeant étranger flirtant avec les islamistes qui mènent le djihâd à leurs enfants, des plus braves et dévoués que connait notre patrie.
Joachim Véliocas.
18:36 Publié dans 22- TURQUIE | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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