Paris: le chantier de la nouvelle mosquée Addawa' démarre

Lu dans Le Parisien du 2 septembre :

«  Depuis quelques semaines, les engins de travaux sont de retour sur le site du 39, rue de Tanger pour préparer les fondations du bâtiment. Un espace cultuel islamique plus qu’une mosquée. ( ndlr : la différence ?)

Le futur site accueillera en effet une salle de prière de mille six cents places surmontée d’une coupole mais aussi, côté rue, un bâtiment de sept étages avec des salles de conférence, des salles de classe et des locaux pour des activités socioculturelles (…)budget du projet (on évoque une facture de plus de 14 M€) est-il très loin d’être bouclé. Récemment, Larbi Kechat, le recteur de la mosquée, qui était hier aux Emirats, aurait indiqué qu’il ne disposait que d’un budget pour construire… les fondations » lire l’article intégral.

 

 

                                       

Dans mon étude L’islamisation de la France, à la page 301, je m’étais étendu sur la personnalité de Larbi Kechat qui dirige la mosquée Addawa’ :

 

 

    « La mosquée Addawa’ mérite son qualificatif d’intégriste. Dans les années 90, elle fut un point de rendez vous de militants du GIA, avant d’être mise en cause par sa fréquentation par des jeunes qui partirent faire le jihâd  en Irak dès 2004. Redouane El-Hakim, 19 ans, est mort à Fallujah le 17 juillet 2004 et son frère, Boubaker, arrêté à la frontière syrienne. Tarek Ouinis et un certain Karim - alias Abou Salman - sont morts le 17 septembre 2004. Abdel Halim Badjoudj, 19 ans, est mort le 20 octobre suivant dans un attentat suicide à Fallujah. Tous avaient fréquenté la mosquée Addawa’ de la rue de Tanger. Fin janvier 2005, dans le cadre d’une enquête sur la filière irakienne, la DST et les RG ont démantelé un réseau d’islamistes dans ce même arrondissement. Lorsqu'on se penche sur les activités "culturelles" de la mosquée, on comprend mieux le cocon qu'elle représente pour des islamistes.

 

  Le 1er mars 2003, une journée de conférences intitulée "Vers une culture de la promotion humaine de la femme et de l'homme" fut organisée dans une salle proche de la mosquée par Larbi Kechat. Le contenu de la conférence, rapportée par une journaliste, rentra dans la définition de l’islam radical :

 

 « Le plaidoyer pour une société démocratique n'a pas eu les faveurs de l'ensemble de l'assistance et un homme, initialement catholique et converti à l'islam, portant la calotte, a exprimé avec calme, politesse et force sourires que la démocratie est incompatible avec les lois divines. L'homme était loin d'être isolé dans cette opinion et il sera applaudi très chaleureusement. »[1]

    Puis vint le tour de Nacera Hammouche, femme voilée présidente de l'association pacifiste « Les colombes blanches pour la paix universelle » (sic), afin de traiter du voile islamique. Selon elle, non seulement le voile, mais la burka recouvrant intégralement les femmes est légitime, car la coutume imposée par les talibans est un vêtement nécessaire du fait des conditions climatiques afin de protéger la beauté des femmes de l'aridité de la région . Aussi, la mosquée Addaw’a reçut le 10 mai 2003 Hani Ramadan, frère de Tariq et directeur du centre islamique de Genève, pour une conférence intitulée "L'Occident et la Charia : pour un dialogue authentique". Pendant la conférence il présenta ses maîtres à penser : Hassan el Banna (son grand-père), Ibn Taïmiyya[2] et Muhammad Ibn Abd al Wahhab père du wahhabisme saoudien, soit trois des plus grands théoriciens de l’islamisme de tous les temps. Hani Ramadan se prononça pour la lapidation dans les colonnes du journal Le Monde, ce qui illustre son attachement à la charia la plus traditionnelle. Pourtant, Bertrand Delanoë cherchant à séduire l’électorat islamiste du vingtième arrondissement, n’hésite pas à se mettre en quatre pour faciliter la reconstruction de la mosquée Addaw’a. Pendant les travaux, la mairie socialiste du XIXème s’engage à prêter un terrain aux islamistes. »

 

Cité in Joachim Véliocas, L’islamisation de la France, éditions  de Bouillon, 2007, page 301

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[1] Rapporté par  le site Internet  athéisme.org (http://www.atheisme.org/addawa.html)

[2] Voir la présentation d’Ibn Tammya dans le chapitre sur l’UOIF