23/09/2012
Manuel Valls va inaugurer la mosquée radicale de Strasbourg avec l'islamiste Mustafa Ceric
Le projet ambitieux de la Grande mosquée de Strasbourg a fait l'objet d'un chapitre de mon enquête Ces Maires qui courtisent l'islamisme (éditions Tatamis). Après avoir rappelé les montants des subventions publiques de la mairie (610 000 euros), du Conseil régional d'Alsace (420 000 euros) et du Conseil général du Bas-Rhin (510 000), j'avais pointé les références islamistes de la mosquée qui sur son site internet recommande les lectures du "Manifeste islamique" (ou Déclaration islamique) du leader des musulmans de Bosnie, Alija Izetbegovic (+2003), qui écrivait "Il n'y saurait avoir de paix entre la religion islamique et les institutions sociales et politiques non islamiques", un avertissement datant de 1970 ô combien prémonitoire. Les autres ouvrages recommandés sont ceux de Yussuf Al-Qaradawi, Said et Hani Ramadan (pro-lapidation), Mawdudi (mort en 1979, ce père de la nation pakistanaise, partisan d'une taxe pour les chrétiens qui ne doivent accéder à quelconque poste politique dans l'état islamique, et pour qui le djihâd ne prendra fin qu'à la conquête du monde entier), du takfiri Ibn Taymmya ou de Abu Bakr Al-Jazairi (listes de ces livres sur le site de la mosquée ici , ici et ici) ce dernier enseignant les mérites du djihâd offensif dans son livre à succès La Voie du musulman :
« Il est du devoir des musulmans, [… ] de se doter de toutes sortes d’armements et de se perfectionner dans l’art militaire, [… ] défensif, mais aussi offensif, pour que le Verbe de Dieu soit le plus haut [… ], de fabriquer tout genre d’armes, même au détriment de la nourriture, de l’habillement et du logement dont on peut se passer. Alors le jihad sera accompli dans les conditions les plus satisfaisantes »
Plus compromettantes les sessions de formations pour imâms dispensées par le cheikh Muhammad Said Ramadan Al Bûti, en décembre 2008 à la mosquée de Strasbourg. Ce cheikh syrien dont les positionnements ont été décrits par Ghassan Finianos, professeur de pensée arabe à l'université de Bordeaux dans ces termes : " la souveraineté n'appartient qu'à Dieu, ou à son représentant terrestre. Al-Bûti justifie la violence en vue de la conquête du pouvoir et, par conséquent, de la propagation des valeurs de l'islam" (Gassan Finianos, Islamistes, apologistes et libres penseurs, Presses universitaires de Bordeaux, 2006, page 71).
Le Cheikh Al-Bûti est un invité récurrent de la mosquée (conférences en juin 2007 et décembre 2008)
Mais l'invité vedette de cette semaine de festivités pour l'inauguration sera Mustafa Ceric, qui dirigera la prière du vendredi.
Né en 1952, il a été reconduit au poste de Grand Mufti de Bosnie-Herzegovine jusqu'en 2013.
Il est membre de l'Académie du Fiqh de la Mecque, référence en matière de charia wahhabite, et du Conseil européen de la fatwa et de la recherche, présidé par Yussuf Al-Qaradawi, qui rappelons le prescrit l'assassinat des apostats, homosexuels et Juifs. Qaradawi a "analysé" la Shoa comme un "châtiment divin" et espère que la prochaine fois la correction sera donnée par "la main des musulmans".(lire)
Le 15 août 2009, Ceric suscita la polémique en demandant à Zenica l'incorporation de la Charia dans la constitution de Bosnie. Au mois de mai 2009, il délencha une autre polémique lors d'un discours dans la province islamique du Sandzac disant qu'il ne saurait y avoir de frontières entre les musulmans de Serbie et de Bosnie, ces deux pays étant une "terre islamique".
Voyant la Bosnie toujours comme une terre ottomane (conformément à sa volonté de rétablir le califat), il se réjouit que "les Balkans pendant six siècles, convertirent la population slave et chrétienne à l'islam" (15 août 2009).
Lors d'une rencontre avec le Premier ministre turc en juin 2008 en il affirma : "La Turquie est notre mère, il en a toujours été ainsi, et cela perdurera ainsi" (source)
Lors de l'enterrement de Alija Izetbegovic en 2003, le président bosniaque qui déclencha la guerre contre la Serbie au nom de la charia (voir la citation de sa Déclaration islamique plus haut), connu pour avoir tiré des obus sur son propre peuple au marché de Markale afin d'accuser les Serbes et d'attirer la commisération de l'OTAN (même Mitterand avoua connaître la responsabilité bosniaque!), c'est Mustafa Ceric qui prononça l'éloge funèbre (lire).
Durant la guerre, il appella les djihadistes du monde entier à terminer l'épuration ethnique anti-serbe initiée par Izetbegovic avec ses escadrons de la mort les "Cygnes noirs", les milices neo-nazies HOS ou les "Hirondelles" (Lire notre dossier sur les atrocités des forces régulières bosno-musulmanes contre les civils Serbes, amenant légitimement la Serbie à se défendre)
Selon le site d'information Saphirnews, Mustafa Ceric dirigera la grande prière de ce vendredi 28 septembre "pour marquer le coup" de l'inauguration.
Aussi "Une importante délégation marocaine, conduite par le ministre des Affaires islamiques et des Habous, Ahmed Taoufiq, est attendue ainsi que plusieurs représentants d'autres pays musulmans pour admirer la mosquée" indique le site d'information musulman.
Il faut savoir que le Maroc interdit sur son sol la diffusion du christianisime en vertu de l'article 220 de son code pénal, qui a permis d'emprisonner et d'expulser des centaines d'évangélistes ces dernières années. L'article 220 du code pénal puni de 3 à 6 mois de prison et jusqu'à 575 dirhams un chrétien qui parlerait de Jésus à un musulman car il "ébranlerait sa foi".
La constitution marocaine interdit à tout non musulman d'obtenir la nationalité marocaine, et un non musulman ne peut épouser une femme musulmane. Imaginons si une France encore catholique adoptait les mêmes règles ! Le Maroc finance 37% du coût de la mosquée (3,9 millions). Pour un pays qui réprime le prosélytisme étranger sur son territoire, cette démonstration ne manque pas de culot !
Pour courroner le tout, il faut savoir que la Grande mosquée de Strasbourg est aussi financée par les états wahhabites de l'Arabie Séoudite et du Koweit. Pour un islam de France, cela fait tout de même désordre.
Manuel Valls, comme tous les représentants de la république qui seront là demain (la liste est dans le communiqué de la mosquée), se feront les collaborateurs de l'islamisme étranger en France, par les largesses de leurs subventions publiques et leur rôle de facilitateur.
Lire aussi: Socialisme et islamisme: toutes les relations, toutes les subventions
23:30 Publié dans 04 - COLLABORATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : valls, strasbourg, mosquée strasbourg, manuel valls | | Facebook | |