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11/04/2007

Actes du colloque: partie 3, le Salafisme

  « Salafistes » est désormais le qualificatif couramment employé pour désigner les adeptes de l’école juridique hanbalite, plus connue sous le nom de Wahhabisme, officielle en Arabie Saoudite. Ce qui caractérise le wahhabisme, c’est sa doctrine du retour à l’islam originel, complètement orthodoxe à la Sunna et au Coran, c’est à dire une application à la lettre des enseignements qu’on prête à Mahomet : couper la main du voleur, lapider la femme adultère, voir dans le Coran une source d’explication des sciences, tuer l’apostat, interdire le prosélytisme, la mixité et les moindres soupçons d’hérésie. Il n’y a pas de place pour l’Ijtihâd c’est à dire l’effort de réflexion personnel pour juger du licite ou de l’illicite, la seule méthode convenable étant l’imitation aveugle du Prophète, (principe du Taqlid). (Cliquer dessous pour la suite)


     L’ouvrage d’ Ibn 'Abdal Wahhab,  fondateur du wahhabisme, Le livre de l’Unicité, est une référence pour les salafistes. Que préconise cet ouvrage ? «  Faites la guerre à ceux qui ne croient pas en Allah, mais jamais avec haine ou avec déception.., appelez-les à l'Islam. S'ils acceptent d'y adhérer, acceptez-les et demandez-leur de quitter leurs régions pour se rendre à celles des Mouhajirun. Rassurez-les que s'ils se conforment, les droits et les privilèges des muhajirun seront également les leurs. S'ils rejettent cela, alors demandez-leur de payer le jizyah. S'ils sont d'accord, acceptez-les et ne leur opposez pas. Mais s'ils résistent toujours, alors demandez l'aide d'Allah et faites-leur la guerre»

 

Le Cheik Ibn Tammyia, qui vécu au 14 ème siècle, est une autre référence théologique pour les salafistes. Voici ce que Ibn Taymiya pensait du jihâd dans son  texte « Assiyassa achchar'ia fi islah arra'i wa ar'ra'iya » (Le gouvernement selon la Loi d'Allah en corrigeant le dirigeant et ses ouailles) :

« Les punitions que la Shari'ah a introduites pour ceux qui désobéissent à Allah et à ses messagers sont de deux sortes :


      1) Le châtiment de ceux qui sont sous la domination [de l'Imam], individus et collectivités, comme il a été évoqué auparavant [dans le chapitre sur le droit pénal]

 

2) Le châtiment des groupes récalcitrants, comme ceux qui peuvent être soumis à la domination de l'Imam seulement par un combat décisif. C'est donc le Jihad contre les mécréants (kufar), les ennemis d'Allah et de son Messager. Quiconque a entendu l'injonction du Messager d'Allah et n'y a pas répondu, doit être combattu, Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'association et que la religion soit entièrement à Allah seul. Sourate Al-Baqarah verset 193 et sourate Al Anfal verset 39. »

Plus loin on trouve, toujours dans le même texte :

« c'est la meilleure de toutes les façons de mourir (ndlr :le jihâd). Puisque la guerre légale est principalement le Jihad et puisque son but est que la religion soit entièrement à Allah Seul et que la parole d'Allah ait le dessus , alors, selon tous les Musulmans, ceux qui font obstacle à ce but doivent être combattus. »

 

Dans les étales du Virgin mégastore-Champs Elysée courant juillet 2005, furent présent des exemplaires de livres élogieux sur Ibn Tammyia édités par la maison Albouraq, éditeur basé au Liban dont les livres islamiques sont disponibles aussi à la Fnac. Sa principale librairie de diffusion est La Librairie de l’Orient se situant en face de l’Institut du Monde Arabe. En région parisienne, deux librairies appartenant à la société « Orientica » ont pignon sur rue, une à Cachan et l’autre à Montreuil, diffusant la litterature des Frères. Disposant également d’un site Internet de vente en ligne, Iqra Shop, cette société est malheureusement tolérée par le ministère de l’Intérieur.

 

Un rapport des renseignements généraux, que  le journal Le Monde a pu se procurer en 2004, révèle une inquiétante progression de l’islam salafiste en Ile de France. Voici un extrait de l’article :

« A ce jour, 32 mosquées ou salles de prières se trouvent sous le contrôle d'islamistes radicaux, dont la grande majorité sont des salafistes. Ces derniers sont partisans d'un islam rigoriste, d'inspiration wahhabite. C'est 10 de plus que l'an dernier. Au total, la région compte 373 lieux de culte officiels. […] Selon les RGPP, les salafistes, qui contrôlent la majeure partie de ces lieux de culte, veulent en faire des centres de propagande dont le rayonnement peut dépasser les limites de la commune. Ils y organisent des cours Coraniques, des conférences téléphoniques avec des cheikhs saoudiens, mais aussi de nombreuses activités culturelles et des sorties en groupe, qui leur permettent de supplanter les associations dans les quartiers […] Le plus souvent, les policiers ne peuvent qu'enregistrer cette tendance, impuissants, car elle se manifeste rarement dans l'illégalité » En février 2005, les renseignements généraux photographièrent l’évolution du phénomène, et c’est encore le quotidien Le Monde qui rendit publique l’étude : « L'étude de la DCRG montre que le salafisme, mouvance éclatée en perpétuelle évolution, a étendu son influence ces dernières années sur la quasi-totalité du territoire, notamment dans des villes moyennes comme Brest, Rouen ou Châteauroux. En 2000, cette conception radicale de l'islam rassemblait des adeptes dans six régions ; aujourd'hui quatre seulement sont épargnées (la Basse-Normandie, la Corse, le Limousin, Poitou-Charentes). »[1]

 

 

Il faut rappeler comment les chrétiens sont traités en Arabie Saoudite :

 

 

Brian Savio O’Connor indien de confession catholique fut incarcéré en Arabie Saoudite pour des motifs religieux, condamné le 20 octobre 2004 à 10 mois de prison et à 300 coups de fouet pour le « délit » de « diffusion du christianisme. »
 Plus récemment, le 22 avril 2005,  40 chrétiens furent arrêtés à Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite, après avoir assisté à une célébration chrétienne dans un appartement privé. Le groupe était composé d'hommes, de femmes et d'enfants, tous étrangers. La célébration dirigée par un chrétien pakistanais eut lieue dans la banlieue ouest de Riyadh. L'opération d'arrestation a eu lieu pendant la prédication. La police religieuse saoudienne, la mutawwa, avait suivi les quarante chrétiens qui allaient à la célébration, recueillant des informations sur leurs activités. Selon la presse saoudienne l'appartement était aménagée comme une église : avec des croix, des images chrétiennes et de nombreux livres et de cassettes évangélistes. La célébration avait consisté en prières, sermon et communion.. Le 28 mai 2005, huit chrétiens sont arrétés lors d’une réunion privée de prière. Ils sont relachés le mois suivant à la condition expresse de ne pas recommencer à prier en groupe Jésus Christ. Le 5 avril 2006, le Père George Joshua est arrêté pour avoir célébré la messe dans une maison privée de Riyadh.

 

 

 

Les médias français se sont étonnés récemment de l’assassinat des membres d’une famille expatriée. Et bien malheureusement, ce n’est pas étonnant lorsqu’on consulte les livres de l’Education nationale saoudienne :

 

Dans un manuel pour classe de seconde on peut lire :
 

«Les intérêts de la religion sont au-dessus de tous les autres intérêts, car ils constituent le pilier du bien aussi bien dans ce monde-ci que de celui à venir(...). Dieu dans Sa miséricorde, a édicté diverses façon de préserver la religion. Entre autres :

- Tuer les apostats et les hérétiques.
- Le djihad pour la cause de Dieu par l'âme et par les biens. »

 

 

Le gouvernement français n’ose faire le moindre reproche à l’Arabie Saoudite en ce qui concerne les atteintes aux droits de l’hommes si chères à Jacques Chirac. La raison est simple : le marché saoudien fait le bonheur de nombreuses entreprises françaises.

 

TotalFinaElf a récemment obtenu des concessions dans la province orientale. En mai 2006, Total obtint un contrat de six milliards de dollars pour mettre sur pied une raffinerie à Djoubail d’une capacité de 400 000 barils jours, en collaboration avec Saoudi Aramco, leader pétrolier du royaume avec lequel le géant français contrôle 35% du capital de la société créée pour l’occasion. Un partenariat franco saoudien datant de 1966, dénommé Aragas réalise des  travaux d’exploration et de détection géophysique pour le compte de Saudi Aramco. La peu médiatique mais néanmoins  grande entreprise de l’ingénierie, Technip obtient des marchés depuis des années déjà dans le royaume. Les relations bilatérales entre la France et l’Arabie sont au beau fixe, en visite en France sous l’égide de la Chambre de commerce franco-arabe fin mai 2005, le gouverneur de la province de Saïga fit miroiter aux entrepreneurs français des possibilités de marchés s’élevant à 500 milliards d’euros. La réalisation d’un pont terrestre qui reliera mer Rouge et rivage du Golf, réduisant à 2 jours  contre 8 maintenant le temps nécessaire pour qu’un conteneur pour aller de Djedda à Dammam, sera réalisé grâce à l’expertise de la SNCF, retenue comme consultant. Dans le domaine privé, outre les grandes surfaces françaises, Thalès est aussi de la partie, grâce à une filiale crée avec le libanais Almabani, qui fournie des systèmes de sécurité pour les documents officiels. Le groupe Obekian, leader saoudien de l’emballage et du recyclage a signé en 2001 un accord de coopération avec Saint-Gobain. Le groupe Accor est également présent, il gère déjà des milliers de chambres d’hôtels.

Ainsi, on le comprend, la qualité des relations diplomatique entre France et Arabie Saoudite est un enjeu de taille pour notre gouvernement. Ces bonnes relations seraient sûrement compromises en cas d’interdiction du  wahhabisme sur le sol français, et de restriction des mouvements de population en provenance du royaume, comme les cheiks venant prêcher la haine. Mais peut-on sacrifier la sécurité d’un pays sur l’autel du capitalisme ?

En Avril 2005 le prince héritier Abdallah Ben Abdel Aziz vint vendre les mérites de sa théocratie. Reçu à l’Elysée, il prononça un discours respirant la diplomatie : « La démocratie fait parti de notre foi musulmane, mais il ne faut pas perdre de vue que l’occident a mis du temps à l’atteindre, nous aussi nous y arriveront, avec l’aide de Dieu. Le plus important, c’est la justice, l’équité et le respect des droits de l’homme »

Jacques Chirac se garda bien de lui demander d’appliquer ces préceptes, par exemple en autorisant la célébration de messes en Arabie, tout comme le culte musulman est autorisé en France. Il ne lui demanda pas non plus d’éviter d’emprisonner les chrétiens qui oseraient parler d’un certain Jésus Christ, d’abolir l’esclavage encore largement répandu ou encore de ne plus enseigner l’extermination des chrétiens dans les livres scolaires...

En mars 2006, c’est Jacques Chirac qui se déplaça en visite officielle en Arabie Saoudite. De droits de l’homme il n’était pas question, mais plutôt de contrats économiques. Deux contrats sensibles concernaient  la vente de chasseurs Rafale, qui seront écartés en mai 2006 au profit de l’eurofighter et la fourniture par Thales du système Miksa de surveillance des frontières saoudiennes, qui ne retiendra pas non plus l’attention des potentats bédouins . La présidente du Medef, Laurence Parisot, qui accompagnait M.Chirac dans sa visite officielle en Arabie Saoudite, poussa la soumission jusqu'à revêtir un voile islamique noir. L’honneur français sacrifié sur l’autel des marchés, jusqu’où la République s’abaissera-t-elle? Finalement, le 21 juillet suivant, fut signé un contrat de coopération militaire à l’Elysée portant sur des fournitures de matériels GIAT industries et d’aéronefs ravitailleurs Airbus.

 

 

Que faire face aux salafistes ?

 

 

Voyant la France comme un pays d’impie, devant passer sous le giron de l’islam de gré ou de force, il n’y a aucune alternative : il faut traquer les salafistes où qu’ils soient.

 

-Premièrement, opérer des coups de filets dans les lieux de prières, je le rappelle, au moins 32 rien qu’en Ile de France. C'est-à-dire expulser ceux qui sont étrangers, dénaturaliser les naturalisés, et dénaturaliser ceux qui ont bénéficié du droit du sol. Pour les français de souche convertis, il faut une surveillance étroite, avec écoutes téléphoniques et perquisitions à domicile.

 

-Deuxièmement, fermer les librairies qui vendent leur littérature, et procéder de même avec les propriétaires : les expulser lorsqu’ils sont étrangers ou français de papier de très fraîche date.

 

-Troisièmement, réclamer à l’Arabie Saoudite libéralisation du culte chrétien sur son sol, en brandissant la menace de fermer les mosquées françaises financée par ses dons. C’est  dire les Mosquées de Lyon, d’Evry et de Mantes la Jolie (entre autres).



[1] Le Monde, Mouvance éclatée, le salafisme s'est étendu aux villes moyennes ,article paru dans l'édition du 22/02/05

23:00 Publié dans 02- COMPRENDRE L'ISLAM | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ump, mpf, sarkozy, bayrou, udf, fn, jeunes populaires | |  Facebook | |

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