Nicolas Sarkozy devait remettre le Prix Simone de Beauvoir à l’ islamophobe la plus célèbre au monde

  De contradictions, le Président n’en est plus à une près. Sur tous les sujets, il dit tout et le contraire de tout. Arrêt des négociations avec la Turquie, consultation du peuple sur la Constitution européenne, respect de sa vie privée, politique migratoire, rupture avec le socialisme…

   Là il a failli faire très fort. Après ses discours à la Grande mosquée de Paris, au Maroc, en Arabie Saoudite, où il exalte le rôle civilisateur de l’islam, où il fustige les islamophobes, comparé à des antisémites (sic), le Figaro du 8 février révèle une information intéressante. Le 9 janvier, a été décerné le prix Simone de Beauvoir à Talisma Nasreen, qu’elle ne pourra venir chercher le 9 février à Paris, où se tient un show hypocrite de journalistes et de politiques. Hypocrite car ceux-là font toujours la distinction entre islam et islamisme, rangent à l’extrême droite ceux qui dénoncent la construction de mosquées et traitent Philippe de Villiers de « raciste » pour alerter sur l’islamisation de la France.  Cette cérémonie de remise du prix de l’icône féministe est maintenue pour accueillir sa co-lauréate, Ayaan Hirsi Ali, autre islamophobe notoire. SOS-Racisme qui pourtant dénonce Jacques Peyrat (maire sortant de Nice) qui s'oppose à une mosquée à Nice, ira féliciter la scénariste de Submission (le fim islamophobe de Théo Van Gogh). De qui se moque-t-on ? Faut-il être étranger ou être né dans l'islam pour avoir le droit de combattre cette idéologie?

Le Figaro rapporte :

   « Ce prix, Nicolas Sarkozy avait souhaité le lui remettre en main propre (à Talisma Nasreen) lors de sa visite d’Etat en Inde, fin janvier » Ce que New Delhi a refusé pour ne pas créer d’émeutes et d’attentats dans un pays comptant plus de 200 millions de musulmans.

   Talisma Nasreen combat l’islam, dénonce le totalitarisme vert et ne craint pas la bien-pensance des tartuffes qui feignent de croire (pour éviter par lâcheté les foudres de l' "anti-racisme" ) qu’il existe autant d’islam que d’interprétations, qu'il ne faut pas « essentialiser l’islam ».                              

   Une intervew de l’Express du 10/04/2003 reflétait son positionnement, à des années lumières des BHL, Nicolas Sarkozy ou Caroline Fourest, différenciant l'islamisme (soit disant un dévoiement maladif et marginal de l'islam)  et l'islam (religion de paix et d'amour) :

                 

  « Sous la charia, les femmes sont considérées non pas comme des êtres humains, mais comme des objets sexuels, des êtres de seconde classe. Nous n'avons pas besoin de cette loi, il faut la combattre! »

   « Mais, à 14 ans, je suis tombée sur un Coran traduit en bengali, et j'ai comparé plus de 12 traductions bengalies différentes... A ma grande surprise, j'ai compris que c'était bien Allah qui déclarait les femmes inférieures, qui prônait la polygamie, le divorce uniquement pour les hommes, le droit de battre leurs épouses, l'interdiction faite aux femmes de porter témoignage en justice, l'inégalité en matière d'héritage, le port du voile… Oui, Allah permettait tout cela. J'ai compris que la condition des femmes musulmanes n'était donc pas un problème spécifique à la société bengalie, mais bien le fait de la loi d'Allah, une loi terrifiante, ou plus précisément de la loi que Mahomet avait faite au nom d'Allah »

« Beaucoup de musulmans modernes disent que les fondamentalistes ont tort, que ces derniers ne représentent pas le vrai islam, et que celui-ci n'a jamais prescrit d'assassiner les incroyants. C'est faux! C'est bien l'islam, le vrai islam, l'authentique islam, qui prescrit de tuer les apostats et les incroyants. Cela est explicite dans le Coran. Le Coran dit même que l'on peut tuer les juifs et les chrétiens et que, si on se lie d'amitié avec eux, Allah promet l'enfer.

l'Express: Ne serait-il pas plus juste de dire qu'on y trouve des versets contradictoires?

Oui, mais c'est uniquement parce que, lorsque Mahomet n'avait pas le pouvoir, il recherchait des alliances politiques avec les non-musulmans. Il se voulait tolérant. Mais, dès qu'il eut le pouvoir, il changea radicalement et commença à parler de massacrer les non-musulmans... Si les fondamentalistes ont voulu me tuer, c'est parce qu'ils veulent vraiment appliquer le vrai islam. Ils sont l'islam authentique »