Oumma.com: Mourad Ghazli s'enfonce

 

 

Dans mon étude « L’islamisation de la France » (Godefroy de Bouillon), j’avais analysé les 12 sites musulmans les plus fréquentés en France afin de démontrer que leur modération était toute relative. J’avais ouvert mon chapître XII intitulé L’islam francophone sur Internet par le cas Oumma.com :

 

 

Oumma.com, la référence du web musulman.

 

Oumma.com est sans conteste le premier site islamique francophone. Il possède une grande réactivité pour ce qui est de commenter l’actualité, d’une section télévision web TV où des invités tels que Didier Leschi chef du bureau des cultes du Ministère de l’Intérieur, Tariq Ramadan ou encore Mouloud Aounit viennent séduire le public musulman. Oumma.com est devenu le site phare des musulmans en France, une revue de presse présente sur le site permet de se rendre compte de l’impact du site ainsi que de sa renommée auprès des grands médias :

 

« Avec une audience de plus de 6 millions de visites mensuelles et plus de 120 000 abonnés, le site Oumma.com suscite l’intérêt et l’attention de nombreux médias à l’échelle nationale et internationale, qui décrivent ce site en termes particulièrement élogieux. Cette revue de presse n’inclue pas les reportages télévisés consacrés à Oumma.com. L’hebdomadaire allemand Die Zeit qui est un des plus gros tirage de la presse allemande a consacré un article sur Oumma qui fut repris dans son intégralité par l’hebdomadaire Courrier International. Cet article souligne :’’ses divers forums de discussion ont fait de oumma.com, un succès public sans pareil chez les jeunes musulmans français. Depuis septembre, il reçoit en moyenne 700 000 visites par mois - une pénétration du marché dont les autres médias ne peuvent que rêver. Car la population musulmane de France est estimée au maximum à 5 millions de personnes.’’

’’Le site de référence de l’Islam, joue la carte de l’information...’’ France-info

Pour le quotidien le Monde « les religions sont entrées en force sur Internet. » Pour illustrer leur étude relative à la religion musulmane, le quotidien cite en référence le site Oumma.com en insistant sur tous les services et les rubriques que comporte ce site.

Toujours dans le Journal le Monde ’’Parmi les adresses les plus fréquentées par les jeunes musulmans : www.oumma.com, "le site de référence de l’islam francophone".

Le grand quotidien espagnol El Païs : ’’ Le site Oumma.com est le bien site le site de référence de l’islam francophone".

 

Ce succès fulgurant est, on va le voir, en porte-à-faux du leitmotiv médiatique consistant à faire croire que l’islam en France est modéré dans une grande majorité et que les radicaux sont marginaux.

 

 

Oumma.com et l’UOIF

 

Oumma.com est le relais des textes de  Tariq Ramadan et de certains membres de l'UOIF, il se situe donc dans l’islamisme le plus classique. Hassan Iquioussen de l’UOIF est courtoisement convié dans les colonnes de Oumma.com, il a par exemple donné une interview le 3 février 2004 ou il incite les jeunes musulmans à manifester contre la loi sur le voile, en clair, défier les lois de la République :

 

« Il faut des manifestations quotidiennes sur nos lieux de travail, dans la rue. Nous devons dialoguer et organiser des partenariats. Il convient de ne pas baisser les bras. On a tendance à nous essouffler après nous être investis alors qu'une longue bataille s'annonce. Il faut absolument voir les choses à long terme et ne pas être dans la réaction et l'excitation qui n'apporteront pas de résultats concrets. Donc manifester avec intelligence, durer dans le temps, ensemble, tous les jours afin que les choses changent et évoluent car nous allons vers des lendemains sombres »

Principal conférencier itinérant de l’UOIF, les cassettes de ses conférences se diffusent à des dizaines de milliers d’exemplaires. Dans une de ses cassettes, enregistrement de la conférence "La Palestine, histoire d'une injustice", il n'y va pas de main morte pour attaquer le sionisme et plus largement tous les juifs. Le Figaro avait exhumé en octobre 2004 les passages les plus radicaux (entre guillemets) de cet enregistrement :

 

 

« (...) les juifs, «ingrats», «avares», des gens qui vivent «entre eux, dans des ghettos car ils ne veulent pas se mélanger aux autres qu'ils considèrent comme des esclaves». S'ensuit une litanie d'accusations, liées à des épisodes du Coran : les Juifs «ont toujours méprisé les êtres humains» et «n'ont aucun scrupule à tuer des prophètes». Le prédicateur raconte notamment comment une juive a tenté d'empoisonner le prophète pour vérifier s'il était vraiment l'envoyé de Dieu. Mahomet survécut et pourtant, «elle ne s'est pas convertie. Voyez l'entêtement». Les Juifs «ne respectent rien», poursuit-il. Ils sont «le top de la trahison et de la félonie». Depuis ce temps, «les Juifs ne cesseront de comploter contre l'islam et les musulmans». […] Seuls les vrais musulmans, les «martyrs», «moudjahidins» défendent, à l'entendre, les Palestiniens. Ces croyants ont créé le Hamas, qui signifie, selon Iquioussen, «ferveur, entrain, la pêche. Ces sont des gens qui vont jusqu'au bout. La branche armée travaille très bien. Elle fait du bon boulot».

Cité in Les juifs ne cessent de comploter contre l'islam, Cécilia Gabizon, Le Figaro, 28 octobre 2004

 

 

Les conférences de l’islamiste sont parfois relayées dans la partie droite du site oumma.com destinée à annoncer l’agenda évènementiel de la communauté. Voilà donc l'état d'esprit d'un des contributeurs du site musulman...

 

 

 

Farid Abdelkrim auteur du livre « Na’al bou la France ! » signifiant Maudite soit la France[1] , tout un programme, écrit de temps à autres ses « coups de gueules » dans les colonnes du site. Il est également l'auteur d'un pastiche d'Astérix, La France des islams (auto-édition) dont le quatrième de couverture commence ainsi:

 

 

"Nous sommes en 2005 après Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les gaulois... Toute ? Non ! Des villages peuplés d'irréductibles musulmans résistent encore et toujours à l'intégration. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de républicains."

 

 

Farid Abdelkrim est un ancien membre de l'UOIF, dont la ligne ne convient désormais plus également à Oumma.com, qui ouvre dorénavant largement ses tribunes aux détracteurs du mouvement.

 

Sur Oumma on trouve aussi des entrevues de personnes pour qui le 11 septembre fut « génial ». Ainsi, Alain Soral fut présenté comme un « pamphlétaire de talent » par la rédaction lors d’un entretien mis en ligne le 20 janvier 2004. Pour saisir la personnalité de l’écrivain, il convient de lire une de ses interviews disponibles sur son site Internet :

 

« - Vous étiez ou, le 11 septembre 2001 ?

ALAIN SORAL : J'étais chez moi à mon bureau en train d'écrire une pige de psy-cul sous pseudo pour un magazine féminin afin de gagner ma vie, le téléphone a sonné et un vieux pote avec qui j'étais fâché depuis plusieurs années, un vieux pote qui fait le même boulot débilitant sous un autre pseudo, dans un autre magazine, m'a crié dans le combiné : "allume la télé c'est génial !". J'ai allumé, c'était si beau que nous nous somme réconcilié […] Un beau moment d'amour en vérité, c'est vous dire si je m'en souviens ! »

 

 

Oumma et les « beaufs gaulois »

 

Oumma.com conforte les musulmans dans l’idée que leur identité n’est pas compatible avec une identification à la culture française, qu’être musulman veut dire avant tout se distinguer des « gaulois », terme désignant tout simplement les français de souche afin de leur donner un aspect ringard, sorte de persistance anachronique destinée à s’amenuiser devant un avenir où les musulmans seront les français du XXIème siècle. N’ayant en commun avec les « gaulois » qu’un même espace géographique, le projet d’une communauté de destin basée sur un socle historico-culturel n’aurait donc plus lieu d’être. Un article du site Oumma.com est très révélateur de cet esprit communautariste. Il concerne Malek Boutih, ancien président de SOS-Racisme qui dérange souvent sa famille politique pour son franc parlé. Son rapport courageux sur la régulation de l’immigration en 2005 sema un malaise au PS qui mit sous le boisseau son analyse et ses propositions. Des mesures comme la restriction du regroupement familial ou le filtrage des titres de séjours se rapproche effectivement d’une politique de droite nationale, de quoi rendre mal à l’aise la gauche et rancuniers les islamistes.

Pour Oumma, Malek Boutih incarne l’archétype du traître à l’islam, qui adopte le mode de vie français, en l’occurrence ici de manger du camembert et de boire du vin. A l’opposé de ce que Hassan Iquioussen appelle « l’intégration par le jambon » titre d’une de ses conférences où il veut croire qu’un arabe sera forcément rejeté par une France « raciste », même si il en adopte leurs mœurs, en incitant ses coreligionnaires à garder leurs distinctions vestimentaires et culinaires afin de ne pas vendre son âme à l’infidèle.

 

 

Le titre de l’article de Oumma.com[2] est fort de sens : « Malek Boutih : La copie exotique du beauf gaulois » rédigé par Saïd Branine.

 

L’article commence ainsi :

« De la banlieue parisienne où il est né, Malek Boutih n'a gardé ni le sens de l'honneur ni la fierté. Il y caressait des rêves de blancheur salvatrice susceptible de l'arracher à une condition sociale misérable »

« Le sens de l’honneur » est la fidélité à l’islam, « des rêves de blancheur » signifie un désir d’assimilation à la société française, apparemment réussie pour Mr Boutih. Un autre passage rend compte du mépris porté à l’homme : « Dénué de diplôme universitaire, de bon goût et d'esprit. »

 

Un des griefs suprême pour Oumma.com est qu’il ose s’attaquer à leur gourou : Tariq Ramadan.

« il obéit servilement à ses mentors et glapit auprès des médias que Tariq Ramadan est un « petit le Pen arabe » défendant une « vision totalitaire ».

 

Ce qui offusque également l’auteur du média islamiste, est que Malek s’adonne à la gastronomie française, tournée en ridicule, décriée comme « beauf » (on notera le degré de finesse d’un site se prétendant être le phare intellectuel de l’islam modéré).

« On veut être des Français moyens, aimant le camembert, buvant du pinard et surendettés.»

Oumma.com commente :

« Avec sa baguette et son litre de gros rouge, un Boutih rayonnant et transfiguré a enfin réalisé son rêve : devenir la copie exotique du beauf gaulois. »

 

 

 

Des islamistes dans les quartiers ? une simple rumeur selon Oumma.com

 

Courroie de transmission du groupuscule islamo marxiste « les indigènes de la république »[3], Oumma.com publie un de leurs articles destiné à répondre aux propos de Philippe de Villiers ayant déclaré le 14 juillet sur TF1 « la troisième guerre mondiale est déclarée dans la tête des islamistes » et « l’islam et le terreau de l’islamisme, et l’islamisme le terreau du terrorisme ». Pour le groupuscule, Villiers alimente la « rumeur » selon eux, qu’il y a un regain d’antisémitisme d’origine musulmane ainsi qu’une gangrène des quartiers par les islamistes, faits pourtant corroborés par des rapports officiels :

 

« Il prend donc depuis la droite le relais de celles et ceux qui, à gauche, alimentent la rumeur selon laquelle les « quartiers » de France seraient gangrenés par des « barbus en tenue de jihadistes »[4]

 

Par « quartier » Philipe de Villiers s’appuyait sur un rapport des Renseignements généraux (2004), faisant part des 630 cités sensibles où les policiers n’osent plus rentrer, où la loi de la république est bien souvent remplacée par la loi islamique. Huit critères ont été retenus par les RG pour définir les quartiers sensibles :

 

- un nombre important de familles d’origine immigrée, pratiquant parfois la polygamie

- un fort tissu associatif communautaire

- la présence de commerces ethniques ;

- la multiplication des lieux de culte musulmans ;

- le port d’habits orientaux et religieux ;

- les graffitis antisémites et anti-occidentaux ;

- l’existence, au sein des écoles, de classes regroupant des nouveaux arrivants ne parlant

pas français ;

- la difficulté à maintenir la présence de Français d’origine.

Mais, selon les indigènes de la république, les RG font bien évidemment partie du complot « anti-musulman » qui fabrique des rumeurs de toutes pièces. Risible.

 

 

 

Perpiganan, intifada de novembre 2005 : Oumma.com attise la haine

 

 

a) Perpignan

 

Le site islamique fait un parallèle entre la police française et des tueurs gitans. Le titre de l’article est délibérément douteux : «  Gitans et Forces de l'ordre, même combat ? »[5]

« Des scènes surréalistes : lorsque les forces de l'ordre tiennent leur barrage, des tirs retentissent impunément depuis les fenêtres des appartements de la communauté gitane. Sous la menace de voitures occupées par des gitans armés de fusils qui arpentent la ville à la recherche de maghrébins, les jeunes de certains quartiers organisent légitimement leur auto-défense »

 

L’autodéfense est certes légitime quand la menace est réelle, mais peut on croire à une police inerte qui regarde passivement des snipers gitans à l’œuvre ? Les dizaines de vitrines de commerçants français brisées, l’investissement agressif du centre ville, sont ils à mettre sur le dos de la légitime défense ? Le sommet de la mauvaise foi apparaît lorsque l’auteur prétend que les hélicoptères de la police pourchassent les « victimes » arabes :

« Des hélicoptères traquent les jeunes au cœur de la ville, et des troupes d'élite coursent et frappent tout ce qui bouge… »

Le GIPN, troupes d’élites pleines de sang froid, ainsi que des CRS, chargent, sans raisons bien entendu, les jeunes insurgés arabes :

« des C.R.S., des équipes du G.I.P.N. armées de fusils (viseur laser…) et en apparat militaire chargent ceux qui attendaient une protection garantissant leur sécurité. »

 

Le site oumma.com colporte ainsi une version complètement fantasmée des évènements n’ayant qu’un objectif : renforcer la guerre des représentations, avec une police représentant la France, comme étant complice de l’agresseur et agresseur elle-même, et une population musulmane forcément victime, en occultant totalement les exactions anti-françaises auxquels se sont livrés les jeunes arabes. Les germes de la légitimation du jihâd sont semés, à long terme les consciences seront marquées par cette représentation.

« Ne combattrez vous pas ces gens qui […] vous ont attaqué les premiers ? C’est Dieu qui mérite d’être craint, si vous êtes croyant. Combattez les. Dieu les châtiera par vos mains et les couvrira de honte » Coran, Sourate la repentance, verset 13-14.

 

 

 

b) Gaz lacrymogène  et mosquée de Clichy sous Bois, la version Oumma.com

 

 

Oumma.com réalisa une interview d’un témoin de la scène, un certain Djamel. Pour lui, la grenade lacrymogène explosa à l’intérieur de la mosquée : « des CRS ont tiré une grenade lacrymogène dans la salle de prière au milieu de l’assemblée ». Ainsi les CRS auraient délibérément envenimé une situation déjà insurrectionnelle en s’attaquant à une mosquée. Etonnant. La version de Djamel, présentée comme un témoin de foi par le site islamique, laisse perplexe, surtout lorsqu’il décrit une scène censée se passer à l’entrée de la mosquée Bilal :

« les CRS voulaient passer près de la mosquée, mais apparemment une voiture sembler gêner leur passage. Ces derniers ont donc ouvert la portière de la voiture pour desserrer le frein à main. Le propriétaire de la voiture qui a été prévenu par d’autres fidèles que sa voiture gênait, est alors sorti en courant pour présenter ses excuses aux policiers. L’un d’entre eux a baissé son casque et lui a mis sans aucune raison un violent coup de tête. »

Ainsi les CRS auraient donné un coup de tête, sans aucune provocation de la part de la victime, bien entendu, qui présentait ses excuses poliment. Ce qui s’est réellement passé est très différent, voici ce que rapporte les résultats de l’enquête rapporté par le quotidien Le Monde : «La mosquée Bilal de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) n'avait pas été directement visée par une grenade lacrymogène, comme l'indique une photo prise par le service local de police technique[…] L'enquête, confiée à la sûreté départementale de Seine-Saint-Denis, a permis de préciser le déroulement des faits. Le 30 octobre, peu avant 22 heures, l'affrontement est violent entre les policiers et une cinquantaine d'émeutiers dans le quartier Anatole-France, à proximité du centre commercial, au pied duquel se trouve la mosquée.[…] Les deux officiers qui se trouvaient cette nuit du 30 octobre à la tête des unités mobiles ont déclaré qu'ils ne connaissaient pas l'existence à cet endroit d'un lieu de culte. De l'extérieur, le bâtiment ne présente guère de signes distinctifs, ressemblant plutôt à un entrepôt. En pleine nuit, lors d'affrontements violents, il est d'autant plus difficile de faire la différence. L'âpreté des combats a été notamment établi par l'exploitation du trafic radio. »[6]

 

Ainsi le contexte de l’incident se déroule en pleine guérilla urbaine, ce qu’omet totalement Djamel. Contrairement aux dires du témoin, imaginaire ou non du site islamiste, la grenade n’a pas explosé dans le lieu de culte :

« Les spécialistes du laboratoire central de la Préfecture de police ont pu établir qu'aucun impact dû à l'explosion n'était décelable à l'intérieur de la mosquée. En revanche, des traces de combustion ont été relevées devant la porte centrale de la mosquée Bilal, dont la plus proche se trouvait à 60 cm, comme en témoigne la photo. »

 

Même Abderrahmane Bouhout, président de l'association cultuelle des musulmans qui gère la mosquée, avoua aux policier être incapable de définir l’endroit où la grenade fut trouvée. Oumma.com, cautionne donc le prétexte de l’islam offensé pour légitimer tacitement les insurgés dans leur combat, revêtant ainsi les oripeaux sacrés du jihâd. Loin de calmer le jeu, le site Internet souffla sur les braises ardentes d’un soulèvement qui n’avait pas besoin de témoignages douteux, voire inventés, pour s’apaiser. Le premier site musulman de France se devait d’être très prudent devant la sensibilité du sujet, a commencer par vérifier des informations ayant entraîné un soulèvement massif au nom de l’islam, par un public de centaines de milliers d’internautes, totalement manipulés par lui. »

 

 

Extrait de Joachim Véliocas, L’islamisation de la France, Godefroy de Bouillon, 2007, pages 232 à 235.

---

[1] Abdlkrim Farid, Na’al Bou la France !, préface d’Ahmed el-Michrefi, Gédis, 2002.

[2] Article daté du lundi 12 janvier 2004

[3] Se reporter au chapitre « l’alliance rouge-vert »

[4] Mouvement des indigènes de la république, Philippe de Villiers appelle à la guerre civile, Oumma.com, 16 juillet 2005.

[5] Publié par Oumma.com le 30 mai 2005 à 4h17 Collectif spontané, populaire et citoyen : RésistanceS

[6] Le Monde édition du 10.11.05