11/09/2009
Quand un prédécesseur de Brice Hortefeux faisait de grandes phrases
Alors que Brice Hortefeux est pris dans une tourmente médiatique pour des menus propos, relisons les déclarations d'un de ses prédécesseurs au ministère de l'Intérieur, Michel Poniatowski en fonction de 1974 à 1977. Grand centriste devant l'éternel Giscard d'Estaing, il fut un des fondateurs de l' UDF, parti recrutant à l'époque largement chez les anti-gaullistes de droite, soit les nationalistes n'ayant pas la livraison des Harkis à leurs bourreaux à se reprocher. "Ponia" disparu en janvier 2002, était un homme de conviction, et n'avait jamais caché son soutien à l'OAS. Son fils Axel, député-maire de l'Isle-Adam, est membre de l'UMP et préside actuellement la Commission des Affaires étrangères.
« Dans 15 ans, plus de la moitié de la population des Bouches-du-Rhône sera musulmane. Nous laissons s'organiser sous nos yeux des petites Palestine à domicile. » (Cité par la Vie Ouvrière, 20/26.01.86)
En 1991, la sagesse croissant avec l'âge, il écrivit dans un livre :
« Si nous désirons voir les choses dégénérer ainsi, il suffit de leur laisser suivre leur cours. Le campement africain toujours plus grand, plus vaste, plus illégal, grignotera d'abord, puis rongera, avant de faire disparaître tout entier le cher vieux pays, dont la défaite sera annoncée du haut des minarets de nos nombreuses mosquées. Nos temps sont assez graves pour ne pas faire appel à de médiocres facilités politiciennes.[…]Il faut ainsi que ce cher vieux pays restitue à l'état sa place normale. Les libéraux n'ont affaibli, les socialistes l'ont détruit.[…] La France à l'abandon est en décomposition à travers le monde. Sa recomposition est dans un retour énergique à l'unité et à la cohérence, et de la Nation et de l'Etat. »
Que survive la France , Editions du Rocher, Monaco/Paris, 1991.
L'ancien ministre de l'Intérieur était d'abord un patriote irréprochable, et savait que la paix ça se gagne, parfois au risque de sa vie: adolescent patriote, il s’engage dès les années 40 dans les chantiers de jeunesse de Villard-de-Lans. A 21 ans, en 1944, il est parachuté dans le maquis de la Drôme et participe à de nombreuses opérations dont la libération de Montélimar, Valence, Grenoble. Blessé au bras à l’approche des Vosges, il effectue une brève convalescence dans la maison familiale du Rouret dans le Midi et repart au front. suite de la biographie.
19:07 Publié dans 30- RESISTANCE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poniatowski, hortefeux, arabes, ump, rioufol | | Facebook | |
10/09/2009
Islam/islamisme : Rioufol provoque l'incompréhension
Suite aux très nombreux commentaires succédant à une note de Ivan Rioufol sur son blog du Figaro ( "Il est en effet essentiel de faire la différence entre islam et islamisme, pour combattre exclusivement cette dernière idéologie violente, machiste, anti-démocratique" ), le journaliste tente aujourd'hui maladroitement de se justifier en enrôlant Fadela Amara dans la partition de la musulmane de l'islam du juste milieu (quelle représentativité!), ou en énonçant l'évidence qu'être de culture ou d'origine musulmane (donc très souvent modéré) ne signifie pas forcément être un musulman pratiquant suivant la charia (sans blague !).
Lire sa réponse : Pourquoi je différencie islam et islamisme
Alors que toutes les plus grandes mosquées sortant de terre en France sont aux mains des radicaux de l'UOIF: Grande mosquées de Poitiers, Mulhouse, Nantes, Bordeaux (bientôt) Marseille (en collaboration avec d'autres associations), Tremblay, Woippy, Arras, Caen , Lille, ou du Milli Gorus ( Metz bientôt), Vénissieux), que la Grande mosquée de Strasbourg (financée par les collectivités publiques ) a acceuilli en grande pompe un des plus grands islamistes contemporain en décembre 2008 ( Muhammad Said Ramadan al-Bûti, auteur du best-seller syrien Jihâd, portrait détaillé ces prochaines semaines), Ivan Rioufol voudrait que l'islamisme des mosquées citées ne soit pas l'islam authentique et représentatif, car intégriste et violent. On sourirait si le sujet n'était pas aussi grave, car comme a raison d'en avoir peur l'éditorialiste "Une possible guerre civile est, à terme, une issue que je redoute "
Ses lecteurs, choqués par une telle malhonnêteté intellectuelle (car Rioufol est loin d'être stupide...mais doit bien gagner sa vie en se moulant dans le système), remettent en place l'éditorialiste dans 115 commentaires souvent pertinents :
"Mr Rioufol, Comment voulez différencier islam et islamisme alors que les musulmans ne dénoncent pas haut et fort l'islamisme? A quand une marche des musulmans de France contre l'intégrisme musulman? Dans quel journal, publication ou sur quel plateau de télévision ou station de radio a-t-on entendu des responsables de l'islam de France dénoncer l'islamisme? A part quelques voix de musulmanes ou ex musulmanes comme Ayaan Hirsi Ali le silence est pesant et lourd de sens."
"Breve réponse. 1 - Le fait que des musulmans pratiquent moderement ou pacifiquement l'islam, ne signifie pas qu'ils le fassent conformement à une version modérée ou pacifique de la doctrine islamique. La distinction islam-islamisme suppose deux corpus théoriques distincts, distinguables, et non deux ou x pratiques différentes La pratique et la théorie sont deux choses distinctes. "
" Tout cela n'est pas très sérieux. Comment demander au monde libre de tolérer une idéologie totalitaire sous prétexte que certains la pratiquent mal? Cela devient d'ailleurs tout à fait irrationnel quand l'on finit par considérer ceux qui négligent l'Islam d'être ses vrai représentants et ceux qui respectent ses principes de pratiquer une déviance.Mr Rioufol, je comprends votre intention qui est de ne pas assimiler les musulmans de culture à des Malékites ou des Hanéfites sérieux, mais ce n'est pas en trichant et en occultant la réalité que les choses s'arrangeront."
"Fadela Amara défend des idées républicaines mais ce ne sont pas des idées émanant de l'Islam. Les idées d'égalité (en particulier homme/femme) sont des idées occidentales qui ne sont en rien des concepts musulmans.Que Fadela Amara défende les idées républicaines tant mieux car elle est peut-être plus amenée à être écoutée sans être traitée d'islamophobe. Mais en rien elle ne défend un islam même modéré car quel que soit l'islam celui-ci ne prônera jamais l'égalité homme/femme. Ou s'il le fait ce sera un islam dévoyé c'est à dire "sorti de la voie". Ce ne sera donc plus un islam."
"Vouloir différencier l'islam et l'islamisme reviendrait à la même question que vouloir différencier la Chrétienté et le catholicisme ou encore les juifs et le judaïsme : C'est à dire faire la différence entre bonnet blanc et blanc bonnet. Arrêtons de jouer sur les mots ! Cette pratique appartient au politiquement correct."
Ivan Rioufol, l'analyste qui voyait en Nicolas Sarkozy l'homme de la rupture, l'homme de la droite de conviction, risque de se couper de son lectorat et de perdre son brevet d'incorrection politique. Dommage, car la France a besoin de sa plume (quand elle n'est pas atlantiste) et de ses foucades contre l'invasion migratoire...
Joachim Véliocas, auteur de L'islamisation de la France, éditions Godefroy de Bouillon, 2007
21:29 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : islam, islamisme, rioufol, dhimmi, veliocas, figaro | | Facebook | |